Zudeo : partage de vidéo P2P légal selon Azureus

Alex
Par Alex
Publié le 04 décembre 2006 à 16h10
00FA000000410725-photo-zudeo-azureus.jpg
Outre les questions relatives au copyright, quelle est la principale faiblesse de services de partage de vidéos en ligne comme Google Video, YouTube ou Dailymotion ? La réponse est simple : il s'agit de leur modèle centralisé, qui implique de colossales dépenses en matière d'hébergement et de bande passante. Azureus, la société qui édite le logiciel de peer-to-peer du même nom, basé sur le protocole BitTorrent, nous arrive aujourd'hui avec Zudeo, un service de vidéo en ligne grâce auquel elle promet que l'internaute pourra dépasser les limitations inhérentes aux services suscités et diffuser par exemple ses productions en haute définition, sans avoir à les compresser à outrance.

En avril 2006, Forbes estimait que les contenus hébergés sur YouTube occupaient plus de 200 To d'espace et que leur diffusion entrainait une facture mensuelle d'au moins un million de dollars. Avec des vidéos compressées autant que possible, qui restreignent sérieusement les possibilités de lecture en plein écran, YouTube doit déjà faire face à des frais de fonctionnement colossaux.

Comment, dans ces conditions, envisager la diffusion de contenus en qualité DVD, voire en haute définition (HD) ? La seule solution, déjà envisagée par les fondateurs de Kazaa dans le cadre du Venice Project, consiste à réduire les frais de bande passante en tirant parti des connexions haut débit des internautes, sur le modèle du peer-to-peer (P2P).

00FA000000410723-photo-zudeo-azureus.jpg
00FA000000410724-photo-zudeo-azureus.jpg


C'est le pari que tente de relever Azureus avec Zudeo, une plate-forme intégrée à son logiciel de peer-to-peer. Un site Web propose, à la façon d'un YouTube, de naviguer dans les contenus soumis par les internautes via un moteur de recherche, des tags ou des catégories, tout en permettant aux visiteurs de commenter les vidéos qu'ils consultent. Certaines adoptent effectivement des résolutions supérieures à celles du DVD.

Pour télécharger les contenus, il est nécessaire d'installer le client BitTorrent Azureus (open source, basé sur Java), qui nous revient pour l'occasion en version 3.0. Le service Zudeo y est immédiatement accessible, sans qu'il soit nécessaire de passer par le site Web. Un clic sur un des fichiers proposés permet d'en lancer le téléchargement, et le partage, suivant le principe fondateur du peer-to-peer. Enfin, pour mettre à disposition ses propres vidéos, sans limitation de taille ou de durée, il est simplement nécessaire de s'enregistrer. Les contenus sont ensuite envoyés vers un serveur central, qui se charge d'amorcer la diffusion et le partage entre les utilisateurs.

Aujourd'hui, Zudeo ne propose que des contenus gratuits, soumis par les internautes, et s'engage à prendre des mesures immédiates contre les infractions constatées aux règles sur le droit d'auteur. A terme, la société Azureus envisage de diffuser des vidéos - films, émissions ou séries TV - sur le modèle de la vidéo à la demande payante, ou de partager ses recettes publicitaires avec les créateurs de contenus. Ces derniers auront prochainement d'ailleurs la possibilité d'insérer directement des publicités proposées par Zudeo au sein de leurs vidéos, afin de les rentabiliser. Afin de mener à bien le projet Zudeo, Azureus vient de confirmer la levée de 12 millions de dollars via Redpoint Ventures. La société revendique quinze millions d'utilisateurs actifs de son logiciel. De quoi assurer un bel essor à la vidéo légale par P2P ?
Alex
Par Alex

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles