La fondation américaine Washington Research Foundation a annoncé avoir attaqué en justice aux Etats-Unis les sociétés Nokia, Samsung et Matsushita - propriétaire de Panasonic - au sujet de l'utilisation sans autorisation préalable sur certains de leurs terminaux de brevets liés à leur connectique sans fil Bluetooth.
Comme le rapporte l'agence Reuters, cette plainte a été déposée au tribunal de Washington, la fondation précisant à cette occasion que « les défendants ont produit, utilisé, importé aux Etats-Unis et commercialisé des terminaux qui ont violé au moins 963 brevets déposés ». De plus, il apparaît que les terminaux mobiles incriminés possèdent pour la plupart un même fournisseur de puces Bluetooth, à savoir le britannique CSR, premier fournisseur mondial de puces sans fil pour téléphones mobiles, casques ou Ordinateurs Portables.
La fondation Washington Research Foundation (WRF) est basée à Seattle. Il s'agit d'une fondation à but non lucratif, chargée de commercialiser et de défendre les brevets déposés par les universités de Washington. Broadcom, concurrent direct de CSR, à d'ailleurs acquis une licence auprès de la WRF en 1999 pour utiliser dans ses produits Bluetooth des brevets déposés par certains des universitaires de Washington.
Si le cours de l'action de la CSR a baissé à cette heure de près de 3% à la bourse de Londres, la société à vigoureusement réagit en annonçant que « le CSR a pris le conseil de ses avocats. Les puces Bluetooth de CSR n'ont pas violé de brevets et CSR va se défendre fermement pour le prouver ». Le Bluetooth SIG a annoncé en novembre dernier que ce sont déjà pas moins de 1 milliard de terminaux Bluetooth qui sont actuellement disponibles à travers le monde, près d'un américain sur deux s'estimant « très familier » avec cette technologie.