Les gouvernements cubain et vénézuelien recommandent à leurs administrations respectives d'abandonner Windows, le système d'exploitation propriétaire développé par l'étatsunien Microsoft, au profit de GNU/Linux, système libre au code source ouvert, dont le développement communautaire international fait la force. Ni de gauche, ni de droite, le logiciel libre ?
« Fondamentalement, c'est un problème de souveraineté technologique, un problème idéologique », a indiqué à l'Associated Press, Hector Rodriguez, responsable d'une section universitaire cubaine dédiée au développement open source. Outre Cuba, des marchés émergents comme la Chine - elle aussi communiste - et le Brésil choisissent d'équiper les PC et serveurs de leurs administrations de logiciels libres. C'est également le choix de pays libéraux comme la France et la Norvège. A cela, plusieurs raisons : le souci de réaliser une économie sur le coût des licences (réduction des dépenses publiques), la volonté de contrebalancer le toute puissance de Microsoft sur le monde du logiciel pour PC, l'engagement idéaliste pour l'innovation, l'interopérabilité et la liberté des usages.
Lors de la 'Convención y Expo Internacional Informática', organisée à La Havane du 12 au 16 février 2007, Ramiro Valdés, ministre cubain de la communication, a déclaré s'interroger sur les relations entre Microsoft, numéro un mondial du logiciel, l'armée US et les agences fédérales américaines chargées du renseignement (CIA, FBI). Egalement présent à ce congrès, l'américain Richard STALLMAN, père du mouvement pour le logiciel libre, fondateur de la Free Software Foundation (FSF), s'est, une fois de plus, fait l'avocat des libertés numériques. Stallman a par ailleurs souligné qu'interdire l'examen du code source d'un logiciel est une menace de sécurité car l'utilisateur ne peut savoir ce qui s'y fait, et moins encore débusquer d'éventuelles failles. « Un programme privé n'est jamais digne de confiance », a déclaré Richard Stallman.
Microsoft n'a pas souhaité commenter.