Alors que le Wimax et sa déclinaison dite Wimax mobile font tout juste leur entrée sur les marchés occidentaux, l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) planche sur l'avenir de cette technologie radio, et ne cache pas son ambition de proposer à relativement court terme une nouvelle mouture de la norme i802.16 qui permettrait d'atteindre des débits théoriques de l'ordre du gigabit par seconde. Optimiste, il estime même être en mesure d'en proposer une première version exploitable commercialement d'ici la fin 2009. Son nom : le Wimax 802.16m.
Les objectifs sont triples : augmenter les débits, assurer la rétrocompatibilité avec les normes 802.16d (Wimax) et 802.16e (Wimax mobile) et répondre aux exigences de l'ITU (International Telecommunication Union) afin de positionner le Wimax 802.16m comme la technologie incontournable pour les réseaux de téléphonie 4G.
Pour parvenir à de tels débits, les ingénieurs en charge du développement des prochaines évolutions du Wimax envisagent de recourir à la technique du MIMO (Multiple In, Multiple Out), qui constitue déjà la base de la prochaine évolution de la norme WiFi, le 802.11n. Avec le MIMO, on n'utilise plus une antenne émettrice et une antenne réceptrice, mais un faisceau d'antennes capables de gérer un signal multiplexé. Les signaux multiples peuvent tous être envoyés sur le même canal, dans des directions différentes, pour profiter d'un effet de « superposition » des signaux et augmenter ainsi portée et débits. Il est également possible d'envoyer des signaux sur plusieurs plages de fréquence proches les unes des autres, dans des directions différentes.
Les industriels qui soutiennent la technologie Wimax mettent en avant les nombreuses applications d'une technologie mobile qui permettrait des débits de l'ordre du Gb/s : voix sur IP, télévision mobile sur IP, streaming vidéo, téléchargements à grande vitesse. Il leur faudra toutefois respecter leurs objectifs et parvenir à démontrer l'interopérabilité du Wimax 802.16m avec la norme « Wimax mobile » 802.16e actuellement utilisée par l'industrie, pour pouvoir peut-être prétendre à l'établissement de la « téléphonie de quatrième génération ».