Après le Royaume-Uni et l'Espagne, l'Allemagne est le troisième pays européen, le second non-anglophone, a rejoindre le projet de bibliothèque numérique (Library Project) lancé fin 2004 par Google, référence mondiale des moteurs de recherche et des liens sponsorisés. La société Internet américaine et la Bibliothèque d'Etat de Bavière vont numériser et mettre en ligne plus d'un million de livres du domaine public, de Goethe à Schiller. Ces ouvrages de langue allemande, mais également française, espagnole, italienne et anglaise, pourront être lus et téléchargés via Google Recherche de Livres.
« Nous ouvrons notre bibliothèque au monde entier pour remplir notre véritable mission - la découverte des livres et de la connaissance - en franchissant le seuil décisif de l'ère numérique. Ce travail passionnant va permettre aux lecteurs du monde entier, à leur gré, où qu'ils se trouvent, de découvrir et de bénéficier en ligne de la riche tradition littéraire allemande », a souligné Rolf Griebel, directeur de la Bibliothèque d'Etat de Bavière, dans un communiqué daté du 6 mars 2007.
Outre la Bayerische Staatsbibliothek (BSB), 12 établissements sont, à ce jour, partenaires du Google Library Project : Harvard, Stanford, Oxford (UK), Pinceton, Université du Michigan, de Virginie, du Wisconsin-Madison, de Californie et du Texas-Austin, New York Public Library (NYPL), Complutense Madrid et la Bibliothèque de Barcelone. Par ailleurs, Google est en pourparlers avec la bibliothèque du Congrès des Etats-Unis. La France, son chef d'Etat, Jacques Chirac, et le président de la BNF, Jean-Noël Jeanneney, boudent le projet depuis son lancement... Est-ce la bonne attitude à adopter dans un monde globalisé où de jeunes entreprises font progresser la société de l'information ?