Google adopte de nouvelles mesures de protection de la confidentialité des internautes. Le but est de rendre plus difficile l'identification de l'auteur d'une requête effectuée sur le moteur de recherche de la firme américaine, sujet sensible et politique. L'an dernier, alors que le gouvernement américain souhaitait obtenir des moteurs et portails Internet des données sur leurs utilisateurs, officiellement dans le cadre d'une loi sur la protection de l'enfance en ligne (Child Online Protection Act), Google a refusé de fournir des listes de mots clés utilisés par les internautes ainsi que des logs pouvant conduire à leur identification.
Aujourd'hui, Google va plus loin. Dans un billet daté du 14 mars 2007, le moteur indique : « Lorsque vous effectuez une recherche sur Google, nous collectons l'information concernant votre recherche, comme la requête elle-même, votre adresse IP et les détails des cookies. Jusqu'ici, nous conservions ces données tant qu'elles étaient utiles. Aujourd'hui, nous sommes heureux d'annoncer un changement dans notre politique de confidentialité : A moins que nous soyons légalement dans l'obligation de conserver des données de logs plus longtemps, nous allons rendre anonymes nos fichiers de logs après une période limitée. Quand nous mettrons en place cette politique dans les mois à venir, nous continuerons à conserver ces données (afin d'améliorer nos services et de les protéger), mais nous rendrons ces données bien plus anonymes, afin qu'elles ne puissent plus être associées à tel ou tel individu, après une période de 18-24 mois ».
Google a d'ores et déjà intégré des fonctionnalités de protection de la confidentialité, notamment dans Google Talk ('off the record') et Google Desktop ('pause', 'lock search'), et souhaite clarifier l'information liée à l'utilisation de ses services.