Après une année 2006 laborieuse, la chute des ventes de disques en France se confirme. Un recul compris entre 10% et 15% est à prévoir au premier trimestre 2007 (230 à 244 M€ de ventes), par rapport à la même période l'an dernier (271 M€ de ventes), a indiqué Hervé Rony, directeur général du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), dans les colonnes des Echos. La tendance est similaire à celle enregistrée aux Etats-Unis où les ventes ont chuté de 20% sur la période, d'après Nielsen SoundScan.
Il est clair que les supports physiques (Cd, Dvd) ne font plus recette (les ventes ont chuté de 40% sur 5 ans au niveau national). Aujourd'hui, les acteurs de la musique enregistrée ont tout intérêt à se concentrer sur la musique au format numérique, ses modèles, ses opportunités. Certes, la transition n'est pas aisée, les ventes de musique numérique (sur Internet, sur mobile) ont du mal à décoller en France et, moins encore, à compenser le repli du marché physique. Au niveau mondial, toutefois, le marché de la musique numérique a doublé en 2006 pour atteindre 2 milliards de dollars, soit 10% des revenus générés par l'industrie « du disque » dans sa globalité, d'après l'IFPI (International Federation of the Phonographic Industry). En volume, cela représente 795 millions de titres téléchargés (+89% par rapport à 2005) sur près de 500 plates-formes légales.
Les chiffres définitifs des ventes de musique en France seront publiés fin avril 2007.