Etude : aucun avenir pour la VOD payante ?

Alexandre Laurent
Publié le 14 mai 2007 à 18h22
Les iTunes Store et consorts se verront-ils bientôt phagocytés par les sites et services qui proposent de la vidéo à la demande gratuite, à l'instar de Joost, la start-up récemment lancée par les fondateurs de Skype et de Kazaa ? Dans une étude publiée le 14 mai, Forrester Research affirme que le marché de la vidéo à la demande payante connaîtra son apogée en 2007, avant de lentement décliner au profit des services gratuits, financés par la publicité.

D'après Forrester, les ventes de films et autres émissions ou séries TV devraient représenter un total de 279 millions de dollars en 2007, un total près de trois fois supérieur à celui enregistré en 2006 - 98 millions de dollars. Mais cette année de croissance pourrait bien marquer la fin de l'avènement de la vidéo à la demande payante. « Dans l'univers de la vidéo, iTunes n'est qu'un pis-aller pour des consommateurs qui attendent de meilleurs moyens d'obtenir leurs contenus. Ceux-ci sont en train d'arriver », explique James McQuivey, l'auteur de l'étude, avant d'ajouter : « Le gratuit va s'imposer ».

« Les réseaux câble et télévision passeront du téléchargement payant à un modèle de flux financés par la publicité, grâce auquel ils ont le contrôle des publicités et accèdent à des mesures d'audience efficaces. Les studios de cinéma, dont les contenus ne représentent aujourd'hui qu'une fraction des téléchargements payants appuieront le système de l'abonnement sur les modèle des chaînes télévisées premium », indique-t-il encore.

Autrement dit, la vidéo à la demande avec paiement à l'acte telle que la pratiquent en France des services comme Vodeo, CanalPlay, TF1Vision ou ArteVOD serait condamnée avant même d'avoir été réellement popularisée auprès du grand public. Forrester indique que seuls 9% des internautes adultes auraient déjà payé pour obtenir une vidéo à la demande.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

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