Un organisme européen consultatif, l'Article 29 Working Party s'inquiète des choix de Google en matière de protection des données privées, souligne le Financial Times dans son édition du 24 mai 2007. Dans une lettre envoyée la semaine dernière à la société Internet américaine, le Working Party, lui a demandé de justifier le fait que l'historique des recherches effectuées par les internautes soit conservé jusqu'à 24 mois. L'organisme craint que Google n'ait pas « rempli toutes les conditions nécessaires » à la protection effective des données personnelles.
Les données conservées par Google Inc. incluent les mots clés, l'adresse IP et les détails des cookies. Certains craignent que cette collecte 'de base' ne serve à identifier un individu, à créer son profil, à déterminer son opinion politique, ses croyances ou encore ses préférences sexuelles. Paranoïa ? En mars dernier, Google a révisé sa politique de confidentialité. Plutôt que de conserver les données indéfiniment, le moteur a décidé de rendre anonymes ses fichiers de logs après une période de 18-24 mois « afin que les données ne puissent plus être associées à tel ou tel individu ». La période, bien que limitée, reste trop longue d'après le Working Party européen et le gouvernement norvégien.
Interrogé par le quotidien financier, Peter Fleischer, responsable de la confidentialité pour Google Europe, a souligné que la conservation des données de recherches est nécessaire pour améliorer les services et les protéger contre les hackers. Il a rappelé, par ailleurs, que ! et Microsoft n'ont toujours pas déclaré limiter la période de stockage de ce type d'informations. Quoi qu'il en soit, Fleischer s'est déclaré prêt à répondre à la lettre de l'Article 29 Working Party avant leur prochaine rencontre en juin prochain.