A l'heure des premiers déploiements résidentiels de la fibre optique en France, l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) se prononce pour « une mutualisation effective des réseaux entre opérateurs d'offres à très haut débit ».
« Créer les conditions d'une concurrence par les infrastructures implique que la régulation soit symétrique, la même pour tous les opérateurs », a souligné Paul CHAMPSAUR dans un entretien publié jeudi dans Les Echos. Le président de l'Arcep a ajouté que, jusqu'ici, dans l'ADSL, la régulation était relativement simple « France Télécom était dominant puisqu'il possédait la boucle locale (le dernier kilomètre du réseau jusqu'à l'abonné) ». Alors que dans la fibre optique, plusieurs opérateurs dont et , maison mère de Free, investissent « pour avoir leur propre boucle locale ».
Dans ce nouvel environnement, il est nécessaire de « limiter le risque de multiples monopoles locaux, c'est à dire que le premier opérateur à fibrer un immeuble, prenne de facto le marché », a ajouté Paul Champsaur. Le premier opérateur qui investit dans l'immeuble devra par conséquent « garantir aux autres l'accès de sa fibre ». Les caractéristiques des conventions entre opérateurs (conditions techniques et économiques d'accès à l'immeuble concerné) devraient être précisées, à l'automne, à la suite d'une consultation publique ouverte cet été par l'Arcep.
Parallèlement, une autre consultation concernera l'accès des opérateurs aux fourreaux existants (tuyaux dans lesquels peuvent passer des fibres optiques). L'Arcep demandera à France Télécom de faire une offre de location de ses fourreaux « dans des conditions économiques raisonnables ». Cette offre pourrait être effective au printemps 2008.