Les États-Unis étant un grand pays (par la taille !), les téléphones mobiles s'y sont répandus d'une façon très différente qu'en Europe. Ajoutez-y les téléphones fixes bénéficiant de communications locales gratuites, et vous comprendrez pourquoi les téléphones mobiles ont mis du temps à se répandre ici. Rassurez-vous, en 2007 tout le monde ou presque a son téléphone mobile.
La tarification
Une fois décidé sur la compagnie, vous remarquerez que le plan standard ici est le plan familial. Même si vous n'avez besoin que d'une ligne, vous partez sur la même base : vous pourrez toujours ajouter des lignes plus tard. Ce fonctionnement est issu directement du téléphone fixe ; avant l'essor des téléphones mobiles, la plupart des foyers américains avaient plusieurs lignes fixes, une pour les parents et une pour chaque adolescent !
Une fois le nombre de lignes décidé, vous allez comme en France choisir un nombre de minutes qui seront partagées entre toutes les lignes. Certaines compagnies ayant bien compris que les adolescents avaient tendance à griller les minutes plus vite qu'elles ne reviennent, proposent de fixer des paliers d'utilisation sur certaines lignes. Ainsi, pas de risque que l'aînée finisse en une semaine les minutes partagées entre les quatre membres de la famille.
Le bon côté des forfaits ici, c'est que c'est gratuit entre téléphones du même opérateur (et donc gratuit dans la famille), et gratuit les soirs et week-end ! La définition de “soir” varie selon les contrats, et on peut choisir de payer plus cher pour avoir un “soir” qui commence plus tôt. Le mauvais côté, c'est que les minutes sont décomptées non seulement pour les appels sortants mais aussi les appels entrants... Rien de plus agaçant que de recevoir un appel publicitaire (et ils sont courants) quand on sait qu'on doit payer pour cela. Je dois reconnaître que cela m'incite à raccrocher au nez des démarcheurs plus vite que la politesse ne le voudrait.
Opérateurs de la Silicon Valley
- Cingular : c'est la branche de l'opérateur de télécom historique AT&T, qui fait beaucoup parler de lui parce c'est sur ce réseau que l'Apple iPhone (sortie officielle le 29 juin 2007 aux USA) sera disponible.
- T-Mobile : (prononcez timobaille) un opérateur très populaire dans la région, en particulier grâce au Sidekick (voir notre article [actu: En direct des USA : le Sidekick, l'avant iPhone ?), véritable petit ordinateur de poche qui plaît beaucoup aux férus de technologie.
- Verizon : très orienté entreprises, Verizon est aussi accessible aux particuliers.
- Sprint : plus petit, plus discret et moins cher que ses concurrents.
Quid de l'accès à Internet via mobile ?
Alors que la 3G (UMTS) se répandent en Asie et en Europe, même la Silicon Valley reste coincée sur des technologies anciennes, ne permettant que des accès à Internet très lents. L'iPhone non plus ne prend pas en charge la 3G, et se connectera donc à Internet par le réseau Edge (jusqu'à 384 kbit/s).
J'essayerai tout de même d'approcher un iPhone pour écrire un article, mais la chose ne sera pas facile. Seules 100 personnes auront l'assurance d'avoir un iPhone le jour de la sortie (100 personnes triées sur le volet par Steve Jobs), et tout les autres, même journalistes ou employés Apple devront faire la queue comme tout le monde ! Affaire à suivre donc...