Branle-bas de combat sur les éditeurs de logiciels de P2P ! La SPPF, Société civile des producteurs de phonogrammes en France, vient d'annoncer le lancement de poursuites à l'encontre des sociétés qui éditent les applications Morpheus, Azureus et Shareeza. Elle réclame un total de 20,3 millions d'euros de dommages et intérêts, au titre de la loi sur le droit d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information (DADVSI), qui sanctionne les éditeurs de logiciels manifestement destinés à l'échange illégal de fichiers sur Internet d'un maximum de trois ans de prison et 300.000 euros d'amende.
La SPPF souhaite par ailleurs que soit ordonné « l'arrêt immédiat de la distribution et du fonctionnement de ces logiciels, à défaut d'avoir pris les mesures techniques appropriées pour faire cesser leurs activités illicites », a expliqué Jérôme Roger, directeur général de la SPPF, dont les propos sont rapportés par l'agence AP. « Cette action a des limites évidentes et elle n'exclut pas, bien au contraire, la nécessité d'un plan d'ensemble pour réduite la piraterie numérique », a-t-il ajouté, avant d'évoquer la nécessaire implication des fournisseurs d'accès à Internet dans la lutte contre le piratage.