Bruxelles a annoncé vendredi la signature d'un partenariat public-privé paneuropéen (ENIAC) d'envergure dans le domaine de la nanoélectronique. Doté d'un budget de trois milliards d'euros sur 6 ans provenant à 60% de l'industrie, à 40% de la Commission européenne et des Etats membres, l'initiative sera lancée via une entreprise commune dont l'activité débutera en 2008.
« Chaque euro investi par l'UE devrait se traduire par 7 ou 8 euros dans la recherche », indique Bruxelles dans un communiqué. L'exécutif européen précise que l'initiative vise la création « d'une recherche en nanoélectronique performante et d'un secteur manufacturier fort en Europe ». L'objectif final est de concevoir, fabriquer et commercialiser des produits innovants contenant une intelligence intégrée dans des domaines variés : électronique grand public, communication et informatique, transports (électronique embarquée), santé (équipements médicaux portables intelligents ), énergie et environnement (bâtiments intelligents), sécurité et loisirs.
« Les puces à semi-conducteurs sont le moteur de la révolution de l'information. Leur taille ne cesse de diminuer tandis que leur puissance et leurs performances ne font que croître. Il s'agit d'une course dans laquelle l'Europe doit s'appuyer sur les nouvelles technologies nanoélectroniques pour maintenir son rang », a souligné Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la société de l'information et des médias.
L'ENIAC s'inscrit dans le prolongement de l'initiative technologique conjointe ARTEMIS sur les systèmes embarqués. Les partenaires industriels du projet ENIAC seront représentés par l'AENEAS, une association ouverte aux grandes entreprises, PME, instituts de recherche, universités et associations actives dans la nanoélectronique.