Avec un chiffre d'affaires de 41 milliards d'euros, dont 32 Mds pour la téléphonie fixe, le mobile et Internet, « le marché final des communications électroniques représente aujourd'hui 2,3% du PIB français », a indiqué lundi Paul CHAMPSAUR, président de l'Arcep, lors de la présentation du rapport d'activité 2006 du régulateur.
Le marché de la téléphonie mobile génère à lui seul un chiffre d'affaires de 16,9 milliards d'euros. Sur ce marché, le nombre d'abonnés a augmenté d'environ 8% l'an ces trois dernières années, à 52 millions de clients fin 2006, soit un taux de pénétration de 82%. De son côté, la téléphonie fixe plie mais ne rompt pas, avec un CA estimé à 11,4 milliards d'euros en 2006. Quant au marché Internet français, il a généré un CA de 3,7 milliards l'an dernier. Désormais, le taux de pénétration d'Internet dans les foyers français est de 45%, soit une progression d'environ 5 points par an depuis 1999. Fin 2006, la France comptait 15,2 millions d'abonnés à Internet, dont 12,7 millions en haut débit (12 millions par ADSL).
« Ce développement remarquable est la résultante d'une régulation déterminée, mais pragmatique qui a encouragé l'innovation et l'investissement dans les infrastructures, du dynamisme d'opérateurs comme Free (groupe Iliad) et et, enfin, du professionnalisme de », a souligné le président de l'Arcep.
France Telecom reste l'opérateur dominant, il pèse 60% en valeur sur le marché de détail dans son ensemble. Dans le mobile, les trois opérateurs de réseaux métropolitains, Orange (France Telecom), SFR et Bouygues Telecom « détiennent une position très forte », les virtuels (MVNO) gérant seulement 3% du parc total des abonnés mobiles. Enfin, « sur le segment particulier du haut débit, qui préfigure les réseaux fixes de demain, le marché se concentre avec une part de marché de l'ordre de 50% pour France Télécom et de l'ordre de 20% chacun pour Free et Neuf Cegetel, mais la taille de ces deux derniers opérateurs reste faible face à ceux contrôlant une activité mobile », a précisé M. Champsaur.
Dans ce contexte, la régulation « asymétrique » va se poursuivre, « mais de façon plus circonscrite » (réseaux d'accès et terminaisons d'appels). Elle doit s'inscrire dans le cadre européen et permettre une gestion « plus flexible et plus économique du spectre ». L'Arcep, enfin, est amenée à jouer « un rôle accru au bénéfice du consommateur et de l'aménagement du territoire » par davantage de régulation symétrique. Dans un souci de concertation, un Comité des consommateurs devrait être prochainement créé.