Pour garantir cette interopérabilité, il est indispensable d'opter pour un format ouvert, qui pourra être adapté aux logiciels bureautiques les plus courants sur le marché. Jusqu'ici, le Massachusetts avait pris le parti de défendre l'ODF, utilisé dans la suite bureautique libre et gratuite OpenOffice. Il avait même été l'un des premiers à signifier ouvertement son soutien à ce format, au détriment de Microsoft, qui souhaite promouvoir son propre format de fichier baptisé Open XML et utilisé dans la suite bureautique Office 2007. Dans la quatrième ébauche de son Enterprise Technical Reference Model, guide des choix technologiques à opérer en matière de standards, le Massachusetts envisage finalement le recours au format Open XML, même s'il précise que cela n'exclut absolument pas le format ODF.
Pourquoi ce retour en grâce de Microsoft ? Dans son guide, l'état précise que les administrations devront migrer du format propriétaire utilisé par la firme de Redmond dans sa suite Office 2003, mais elle ne stipule pas que le logiciel devra être abandonné. Différents convertisseurs assurent la prise en charge des formats ODF ou Open XML, et rien n'interdit désormais d'envisager ce dernier format, d'autant qu'il bénéficie d'une certification Ecma (organisme de standardisation européen). Pour Microsoft, qui tente par ailleurs d'obtenir la standardisation de son format XPS, l'enjeu est d'importance...