Sénateur de Vendée, Pays de la Loire, Bruno Retailleau estime qu'un organisme de supervision est nécessaire pour accompagner la convergence télécoms/médias : « la France a abandonné toute capacité d'intervention dans le numérique alors que des pays comme les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Corée ou la Suède ont gardé la main sur le sujet ». Toutefois, le sénateur non inscrit n'est pas favorable à la fusion entre Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), régulateur des télécoms (Arcep) et Agence nationale des fréquences (ANFR). Si la fusion a fait ses preuves au Royaume-Uni (Ofcom), le sénateur estime qu'elle n'est pas « transposable en France » arguant que ces entités couvrent « des métiers très différents ». Est-il préférable d'accompagner la convergence en créant une nouvelle entité de régulation ou en rapprochant plusieurs organismes ?
Au rapprochement entre régulateurs, le sénateur préfère la fusion entre départements ministériels consacrés aux technologies de l'information. Leur dispersion actuelle serait « en partie responsable du retard français », un retard qui coûterait à la France 0,7 point de croissance annuelle et environ 300.000 emplois. A noter : le rapport Retailleau s'inscrit dans la perspective de l'arrêt de la diffusion analogique de la télévision en 2011.