L'Allemagne a obtenu vendredi le feu vert de l'exécutif européen pour financer « le moteur » Theseus à hauteur de 120 millions d'euros d'aide d'ici 2011.
Initialement, l'Allemagne souhaitait travailler avec la France sur un projet commun de technologie de recherche adaptée à l'Internet nouvelle génération, mais des divergences de fond ont entrainé le divorce : les Français privilégiant les technologies de reconnaissance d'image et de vidéo, les Allemands, la recherche sémantique. Aujourd'hui, les partenaires travaillent sur des projets distincts, Quaero en France, Theseus en Allemagne. Les deux pays entendent subventionner leurs projets respectifs.
Le soutien public au projet allemand est considéré par la Commission européenne comme étant « conforme aux règles du traité CE sur les aides d'Etat à la R&D ». Dans un premier temps, les industriels partenaires du projet Theseus (Empolis, une entité de Bertelsmann, , Siemens et Deutsche oHG) recevront des subventions, par la suite PME et centres de recherche pourront s'engager avec le soutien de l'Etat allemand. L'Etat français, de son côté, serait prêt à débloquer 250 millions d'euros sur 5 ans pour relancer Quareo.
Theseus en Allemagne, Quaero, Vitalas, InfoM@gic en France, Pharos en Norvège, les projets de « Google européen » se multiplient, sans - à ce jour - faire de l'ombre aux poids lourds étatsuniens des technologies de recherche.