D'après le site britannique PCPro, Steve BALLMER aurait une nouvelle fois formulé des menaces voilées à l'encontre des utilisateurs de Linux, en sous-entendant que ceux-ci devraient rendre des comptes à Microsoft pour l'utilisation de sa propriété intellectuelle. Dernier rebondissement de ce qu'une partie de la communauté Linux apparente à une campagne de Fear, Uncertainty and Doubt (FUD) : une tentative de déstabilisation des clients d'entreprises comme qui n'ont pas, comme , passé d'accord avec la firme de Redmond.
« Les utilisateurs de Red Hat, au moins par respect de notre propriété intellectuelle, ont d'une certaine façon le devoir de nous dédommager », aurait déclaré Ballmer le 4 octobre dernier lors d'une conférence à Londres. « Comme le reste de l'industrie, nous dépensons beaucoup d'argent en R&D. Si des gens viennent nous voir et nous disent "hé, ce logiciel commercial viole notre propriété intellectuelle ou nos brevets", Microsoft encourra un jugement ou signera un gros chèque », aurait-il ajouté.
« C'est pour cela que Microsoft a signé cet accord avec Novell. Il n'est pas juste question de développer l'interopérabilité entre Linux et Windows mais également d'être sûr de pouvoir garantir aux clients de Novell le droit d'utiliser sa propriété intellectuelle en échange d'une juste rétribution ».
Depuis la signature de l'accord avec Novell, Microsoft n'a de cesse de répéter que les logiciels open source en général et Linux en particulier violent sa propriété intellectuelle, sur 235 brevets en particulier. Il propose dans le même temps aux éditeurs de solutions open source des contrats qui les mettraient à l'abri dans le cas où il déciderait par exemple d'aller en justice et profite de cette approche pour mettre en place des relations commerciales. D'aucuns estiment toutefois que l'éditeur de Redmond use de menaces volontairement vagues pour protéger sa situation privilégiée sur le marché du logiciel.
En juin dernier, Matthew Szulik, directeur exécutif de Red Hat, reconnaissait avoir été approché par Microsoft avant que ce dernier ne passe l'accord qui le lie aujourd'hui à Novell.