Au terme d'une rencontre organisée jeudi rue de Valois avec Maxime Lombardini, directeur général de Free, Christine Albanel « a manifesté sa réticence face aux nouvelles caractéristiques du service de partage de dossiers volumineux de Free » et rappelé que celui-ci pouvait être utilisé par les internautes pour « télécharger anonymement et massivement des contenus pirates ». Estimant la responsabilité du FAI engagée, le ministère de la Culture demande la « restriction effective de l'accès à ce service à des communautés fermées, voire sa suppression pure et simple ».
La réponse de Free à cette requête pèsera-t-elle dans l'attribution de la quatrième licence 3G ? Menace à peine voilée, le ministère de la Culture prévient que l'engagement « tangible » de Free dans la lutte contre le piratage est un « prérequis essentiel » à l'examen de leur dossier. S'il est vrai que Free, qui propose à ses abonnés des serveurs de newsgroups permettant de télécharger films et séries en quelques minutes, fait figure de mauvais élève en ce domaine, c'est la première fois qu'un fournisseur d'accès à Internet est nommément pointé du doigt par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le piratage.