Le gouvernement chinois travaillerait à la conception d'une place de marché virtuelle en 3D, avec le soutien de l'entité China Recreation District (CRD), a indiqué son responsable scientifique, Robert Lai, lors de la conférence Virtual Worlds organisée la semaine dernière à San Jose, Californie.
Le but est de combiner en un guichet unique solutions logistiques et technologies des mondes virtuels pour mettre en relation fournisseurs chinois (matériel électronique, vêtements, Jouets, etc.) et acheteurs à travers le monde. Il s'agit également de se passer des intermédiaires et de redorer le blason de la production chinoise. Le label 'made in china' a été passablement terni, ces derniers temps, par le retour de millions de jouets défectueux.
La future plate-forme devrait utiliser la technologie du suédois MindArk, concepteur du monde virtuel Entropia Universe, et le savoir-faire graphique de Crytek, éditeur allemand de Jeux Vidéo. Une autre solution suédoise, Paynova, outil de paiement en ligne concurrent de PayPal, sera utilisée pour les transactions marchandes.
Tous les contenus seront hébergés en Chine, à Pékin, sur des serveurs administrés par des programmeurs du secteur public. Cette place de marché sera associée à des outils communautaires, réseaux sociaux et collaboration, une des forces des mondes virtuels (World of Warcraft, Second Life, There.com, Kaneva, etc.) Dans le segment du commerce électronique entre particuliers, l'américain eBay a adopté cette approche.
Interrogé par l'Associated Press sur le projet chinois, Christian Renaud, architecte en charge des environnements virtuels chez Systems, estime que les Occidentaux auront une réaction immédiate de rejet pour une place de marché en ligne détenue par l'Etat.