Le premier équipementier mondial d'infrastructures mobiles, Ericsson, a vu son action chuter de 11% à 16 couronnes suédoises mardi, après avoir annoncé des prévisions moroses pour son quatrième trimestre 2007.
Le groupe table sur un chiffre d'affaires trimestriel dans le bas de la fourchette des objectifs dévoilés le mois dernier, soit un CA compris entre 53 et 60 milliards de couronnes suédoises (entre 5,7 et 6,4 milliards d'euros). Le mois dernier déjà, l'équipementier a indiqué que sa marge opérationnelle est tombée, en un an, de 21,2% à 12,9%. En outre, le groupe a perdu plus de 100 milliards de couronnes (11 milliards d'euros) de capitalisation, après avoir lancé un avertissement sur ses résultats pour le troisième trimestre.
Enfin, sur le trimestre clos le 30 septembre, le bénéfice du groupe a atteint les 5,6 milliards de couronnes (611 millions d'euros), soit une chute de 36% sur un an. Cette contre-performance s'explique, principalement, par l'essoufflement des investissements des opérateurs américains et européens dans la modernisation de leurs réseaux. Une mauvaise nouvelle pour d'autres équipementiers, du franco-américain Alcatel-Lucent au germano-finlandais Nokia Siemens Networks.
Lors d'une conférence d'investisseurs à New York, Carl-Henric Svanberg, président d'Ericsson, a fait état du durcissement des marchés réseaux télécoms, tout en affirmant : « Avec le temps, les marges vont repartir à la hausse. Au deuxième semestre de 2008 ou au début 2009. Dans tous les cas, cela devrait repartir à la hausse ».