Data illimitée, au moins jusqu'à 500 mo ?
Pour 49 euros, Orange devrait donc proposer 2 heures de communication auxquelles s'ajoutent 2 heures soir et week-end, 50 SMS, 10 heures de connexion aux Hotspots Orange WiFi et un accès illimité à Internet, les applications telles que la voix sur IP et le P2P étant exclues. On remarque qu'au delà de 500 Mo de trafic, Orange se réserve le droit de limiter les débits fournis. La data est donc illimitée mais en pratique, l'opérateur pourrait brider les usages.
A 59 euros, on passerait sur 3 heures + 3 heures avec 100 SMS, et 5 heures + 5 heures avec 150 SMS pour 79 euros. Enfin, un forfait haut de gamme à 119 euros par mois proposerait 8 heures + 8 heures en communication voix, 1000 SMS et 100 heures d'accès aux hotspots Orange. Tous les forfaits intègrent le visual voicemail, rebaptisé « messagerie vocale visuelle ». En revanche, aucune information n'est donnée sur le prix auquel sera vendu l'iPhone nu, sans engagement opérateur.
Les développeurs en charge de la réalisation du site pourraient n'avoir eu accès qu'à des informations temporaires le temps d'élaborer les pages, d'où notre emploi du conditionnel. D'autre part, Orange est susceptible de modifier ses offres au dernier moment si ces informations sont avérées, pour casser cette révélation anticipée et conserver un certain effet d'annonce. Dans cette éventualité, ces informations donneraient tout de même un bon aperçu de l'offre finale.
Négligence ou fuite interne... ou effet de buzz ?
Vers 20 heures, un mail est adressé aux quelque 50.000 internautes ayant choisi de laisser leurs coordonnées sur le site dédié à l'iPhone chez Orange. Peu disert, l'opérateur se contente de rappeler que le lancement interviendra le 29 novembre prochain. Dans le même temps, il procède à une mise à jour de son site, afin d'y intégrer une ou deux pages supplémentaires censées appâter le chaland. Accessoirement, Orange ou l'un de ses prestataires, Net (réalisation) ou Integra (hébergement), envoie vers le serveur d'autres pages dont on suppose qu'elles ne devaient être rendues publiques que le 28 ou le 29 novembre.
Réalisé en Flash, le site est composé d'une animation principale, qui fait ensuite appel à des animations secondaires, celles-ci constituant les différentes « pages » du site. En examinant le site avec un débuggueur comme Firefbug ou en téléchargeant cette animation principale, puis en la décompilant à l'aide de l'un des nombreux utilitaires disponibles sur Internet, quelques internautes ont pu déterminer la structure des URL (adresses Web) appelant les différents volets du site. Armés de cette information et d'un simple navigateur Web, il ne leur a pas fallu longtemps pour localiser l'adresse exacte de pages qu'Orange aurait sans doute préféré voir dissimulées encore quelques jours.
Plus inquiétant pour l'opérateur, les auteurs de la manipulation évoquent sur différents forums des sources internes, extrêmement bien renseignées, qui pourraient bien avoir été à l'origine des fuites d'information ayant eu lieu ces derniers jours ! A moins que celles-ci aient été organisées en interne, afin de prendre le pouls des consommateurs ?
Quoi qu'il en soit, Orange ou l'un de ses exécutants a depuis promptement mis hors ligne les fichiers incriminés, mais quelques capture d'écran effectuées juste à temps sont encore proposées sur la galerie en ligne d'un internaute. Entre autres détails, on apprend par exemple que l'activation se fait à domicile, et requiert la création d'un compte iTunes ainsi qu'un numéro de carte bleue.