Bercy crée la surprise. Le ministère français de l'économie aurait déclaré « sans suite » l'appel d'offres lancé cet été sur l'intégration d'un nouveau progiciel de gestion (SAP) dans le cadre du projet Chorus, rapportent Les Echos dans leur édition du 22 novembre 2007.
Ce lot, d'une valeur supérieure à 80 millions d'euros hors taxes, était le seul du projet de système d'information de la dépense, des recettes non fiscales et de la comptabilité de l'Etat, à ne pas avoir été attribué en décembre 2006. Il devait trouver preneur dans les prochains jours.
Les consortiums en compétition (IBM asocié à Deloitte et Thales, LogicaCMG avec Accenture et Sopra, Capgemini avec atos-origin et Ineum Consulting, avec PricewaterhouseCoopers et CSC) auraient appris la nouvelle la semaine dernière.
Selon l'Agence pour l'informatique financière de l'Etat (AIFE) cette décision s'inscrit dans la cadre des réformes envisagées par le gouvernement, en particulier la revue générale des politiques publiques. Les réflexions concernant la mutualisation des services de gestion budgétaire et comptable affecteraient le déploiement de Chorus. Un nouvel appel d'offres concernant l'intégration du progiciel clé pourrait être lancé au premier trimestre 2008. Combien coûtent ces atermoiements à la collectivité ? La France serait-elle incapable d'anticipation ?
A l'origine, les pilotes fonctionnel et industriel devaient être déployés en 2008, le système mis en oeuvre dans toutes les administrations centrales et déconcentrées d'ici la fin 2009. L'Inspection générale des finances estime le coût total du projet Chorus à 500 millions d'euros, le budget de fonctionnement annuel à 100 millions d'euros. Le retour sur investissement est loin d'être estimé.