NoMajorMusik : un partage des revenus entre artistes et internautes

Alexandre Habian
Publié le 06 décembre 2007 à 17h31
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Après le journalisme citoyen, le producteur citoyen ? L'internaute devient décidément un acteur clé du développement du web francophone. Après sa sollicitation par des sites UGC comme YouTube ou Dailymotion, voire des portails de contenu communautaire comme Wikipedia ou Agoravox, c'est la musique numérique qui intéresse de nouveaux acteurs de ce marché.

Avec déjà des dizaines de plateformes en ligne d'achat de musiques - principalement en provenance de multinationales du disque -, ce sont de nombreuses sociétés chargées de promouvoir les jeunes artistes qui se sont lancées avec des acteurs majeurs du secteur comme Jamendo ou de nouveaux acteurs comme Spidart, Zikpot ou depuis plus récemment NoMajorMusik.

Car pour ces trois derniers, l'idée consiste à s'inspirer du succès rencontré par la boutique de T-Shirt LaFraise.com pour associer le succès d'un artiste... à sa promotion par les internautes en effectuant un partage des revenus tripartite : hébergeur, artiste et internaute. Les musiciens en herbe ou professionnels sont en effet invités à partager - sans exclusivité - leurs contenus en ligne sur le portail de NoMajorMusik, les internautes se chargeant pour leur part de les classer suivant leurs goûts personnels.

Pour ce faire, l'internaute pourra « investir » dans l'artiste de son choix en convertissant sa monnaie en « $oux ». Dès lors qu'un auteur atteint la somme de 3000 euros (ou plutôt son équivalent en « $oux »), le single choisi par les internautes passe alors automatiquement dans sa phase de production, la société D&G Media, à l'origine NoMajorMusik, se chargeant également ensuite de sa distribution, en ligne sur le portail, via des réseaux partenaires ou via une compilation sur CD.

Une fois le single produit, l'artiste touchera 40% des revenus générés sur toutes les plateformes où il sera mis en ligne. Les internautes ayant investi dans le titre se partageront également 40% des revenus, les 20% restants permettant de faire fonctionner le service. « NoMajorMusik ne se rémunère pas sur les mises, exclusivement dédiées à la création du single en studio et à sa promotion » précise la société dans un communiqué de presse qui mise sur un modèle économique basé essentiellement sur des recettes publicitaires. accessible en version bêta depuis quelques jours, NoMajorMusik sera lancé officiellement dans les prochaines heures.
Alexandre Habian
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