L'internaute américain moyen serait encore fort peu soucieux de ce qui peut se dire à son sujet sur Internet, ce qui ne l'empêche pas d'effectuer à l'occasion une recherche sur son nom, indique une étude réalisée par le Pew Internet & American Life Project en décembre 2006. Et pourtant, il mène de plus en plus fréquemment des recherches sur les gens qu'il est amené à rencontrer dans sa vie sentimentale ou professionnelle.
Environ un tiers des internautes interrogés dans le cadre de cette enquête pense savoir que des informations personnelles les concernant sont disponibles en ligne : adresse de courrier électronique, numéro de téléphone, position professionnelle. A l'inverse, entre un quart et un tiers des personnes sondées affirme ne pas savoir si leurs informations personnelles sont accessibles en ligne. Les internautes semblent toutefois de plus en plus enclins à surveiller leur présence en ligne puisque 47% d'entre eux auraient au moins une fois cherché des informations à leur propre sujet sur Internet alors qu'ils n'étaient que 22% en 2002. Seuls 3% de ceux qui effectuent ce type de recherche la renouvelleraient régulièrement.
De la même façon, la donne semble changer au niveau de la gestion de son image en ligne. Si 60% des sondés affirment ne pas être dérangés par les données qui peuvent circuler à leur sujet, 38% reconnaissent limiter sciemment la diffusion de leurs informations personnelles.
17% des internautes adultes appartiendraient à la catégorie des « Confident Creatives » qui n'ont rien contre le fait d'avoir une présence identifiable en ligne et participent activement à cette dernière tout en prenant soin de limiter la divulgation de leurs données personnelles. Les jeunes actifs, particulièrement présents sur les réseaux et services comme Facebook ou Flickr, tombent naturellement dans cette catégorie, remarque le Pew Internet Project. Environ un internaute adulte sur cinq (21%) veillerait soigneusement à la préservation de leurs données personnelles.
18% se sentiraient concernés par les problématiques liées au respect de la vie privée sur Internet, mais ne limiteraient pas activement la diffusion de leurs informations personnelles. Enfin, 43% des internautes adultes n'auraient cure de la propagation de leurs informations et n'adopteraient pas de comportement spécifique visant à restreindre cette dernière.
Le sens de l'expression « to Google someone » dépasse maintenant le simple cercle du recrutement puisque 53% des sondés reconnaissent avoir déjà entré le nom d'un collègue, d'un ami ou d'un membre de sa famille dans un moteur de recherches. 36% se seraient intéressé à quelqu'un qu'ils ont connu dans le passé, alors que 19% se renseignent sur leurs collègues de travail et que 9% effectuent une recherche relative à la personne avec laquelle ils s'apprêtent à avoir un rendez-vous galant...
Enfin, 11% des internautes ayant déjà cherché à vérifier quelle image d'eux véhiculait Internet auraient découvert que des informations erronées circulent à leur sujet, alors même que les actifs sont de plus en plus enclins à vouloir réguler leur image en ligne pour des raisons professionnelles. Un argument que ne manqueront pas d'utiliser les récentes sociétés investissant le secteur du marketing personnel.