Dans le cadre d'un accord entre le CNRS et , la France se dote d'un supercalculateur destiné à renforcer la capacité nationale de calcul mise à la disposition de sa communauté scientifique, toutes disciplines confondues, « quels que soient les établissements d'appartenance ».
Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse s'est félicitée lundi, lors d'une conférence de presse, de l'accord intervenu entre le Centre national de la recherche scientifique et le groupe informatique américain. Par ailleurs, la ministre a souligné que ce déploiement d'envergure « dotera la France du troisième calculateur au niveau mondial, après les Etats-Unis et l'Allemagne » (hors calculateurs utilisés à des fins militaires).
Dans quels buts ? Ce nouveau supercalculateur est censé s'intégrer au réseau de calculateurs déployés au niveau européen et permettre d'accélérer « les priorités de recherche fixées par le Président de la République ». Dans son projet de campagne, Nicolas Sarkozy déclarait l'an dernier :
« La recherche française, parce qu'elle n'a pas su faire évoluer son organisation depuis 60 ans, est en situation de décrochage. La loi de programme du 18 avril 2006 a constitué un premier sursaut, en introduisant deux éléments indispensables à un renouveau de notre système de recherche : une évaluation indépendante (via l'AERES) et un financement selon une logique de projet (grâce à l'ANR). J'entends poursuivre cet effort et même aller plus loin durant les cinq prochaines années, avec la généralisation du financement par projet (l'ANR ne concerne que 6% des crédits publics de la recherche) et la mise en place d'une évaluation systématique dans l'ensemble du système ».