Croissance & TIC : Le CIGREF remet ses propositions à Attali

Matthieu Dailly
Publié le 09 janvier 2008 à 14h19
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Les TIC comme solution à la croissance ? Le CIGREF, une association de grandes entreprises françaises, a remis à Jacques ATTALI, président de la commission pour la Libération de la croissance, une série de propositions qui devraient permettre un meilleur usage des TIC. Selon cet organe le plan permettrait “une baisse des coûts et une augmentation de la compétitivité des entreprises“.

Premier constat: le développement des TIC est freiné par la profusion des organisme d'aides publiques. L'idée serait donc de créer un interlocuteur unique entre les entreprises et l'Etat. Pour le moment, il n'existe aucun recensement exhaustif des aides publiques aux entreprises et presque aucune évaluation de leur efficience. Le CIGREF imagine, en complément, la création d'un centre de médiation et d'arbitrage par région.

Le problème de la gestion des fréquences de télécommunications est un exemple de ce manque d'expertise. La fréquence actuelle du Wimax n'est que peu performante techniquement et financièrement. De nombreux pays étrangers ont, pour leur part, adopté la 2,5GHZ, actuellement utilisés en France par les militaires. Pourtant sa potentielle libéralisation, prévue pour 2010, permettrait une meilleur compatibilité avec le système à l'international. Il exprime, d'autre part, le besoin de renforcer l'accès des PME innovantes en TIC aux marchés publics par le biais d'un Small Business Act à la française. Car en effet, ce marché qui représente quelques 130 milliards par an, soit 10% du PIB, ne compte que 11% de PME issues du secteur tertiaire.

Dans un deuxième temps, le CIGREF incite à établir un indice d'évaluation des entreprises innovantes en TIC sur le modèle de “rating“ des pays de la Coface. Ce marqueur prendrait en compte la qualité de la gestion interne, la hauteur des investissements en recherche et développement ainsi que le potentiel commercial de la société. Mais surtout, il préconise de faciliter les relations entre les business angels et les PME et donc d'encourager les investisseurs à financer le démarrage des entreprises à fort potentiel. Et pour cause, il n'y en a que quelques milliers en France (autour de 4000), soit 5 à 6 pour 100 000 contre vingt fois plus aux Etats-Unis.
Matthieu Dailly
Par Matthieu Dailly

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