Malgré des rumeurs qui annonçaient que le budget nécessaire à l'élaboration du système européen de positionnement par satellite, « Galileo », ne serait probablement pas tenu, la commission européenne les réfute en validant ses précédentes estimations.
Au printemps dernier, Bruxelles déclarait privilégier le financement communautaire de l'infrastructure satellitaire de Galileo à hauteur de 3,4 milliards d'euros, soit 2,4 milliards en plus du milliard déjà injecté, sur un coût total estimé à 10 milliards d'euros. Cette fois, la Commission défend ses estimations de 3,4 milliards d'euros malgré les récentes spéculations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Ce dernier cite un rapport confidentiel du gouvernement Berlinois qui prévoit que le système Galileo devrait coûter 1,5 milliard de plus que ce que l'Union Européenne prévoyait déjà. Der Spiegel citait également d'autres chiffres d'industriels et de financiers du marché, qui tablaient pour leur part sur un coût total de Galileo de l'ordre de 5 à 10 milliards d'euros.
Mais interrogé sur le sujet, Michele Cercone, représentant de la Commission, rapporte que « ces estimations sont basées sur des bases solides » tout en ajoutant que « ces prévisions prennent en compte le coût des différentes infrastructures nécessaires au lancement du projet en 2013 ».
En attendant, le système GPS américain a donc encore six ans devant lui pour élaborer une technologie aussi précise que celle de Galileo pour garder sa suprématie dans le secteur de la radionavigation par satellite. La Chine (Beidou), la Russie (Glonass) et l'Inde (IRNSS) prévoient également de lancer leurs propres solutions similaires.