Counter-Strike et EverQuest sont des jeux dangereux, qui mettent en péril la santé de celui qui s'y adonne, et favorisent l'émergence de troubles de l'ordre public. Voici, en substance et selon l'AFP, les considérations qui ont amené le juge Carlos Alberto Simoes à prononcer en octobre dernier l'interdiction à la vente de ces deux logiciels sur le sol brésilien. Un temps cantonnée à l'échelle fédérale, cette interdiction s'applique désormais au niveau national et il ne devrait donc plus être possible de trouver le célèbre mod pour Half-Life sur les linéaires brésiliens d'ici quelques jours. Le jeu massivement multijoueur EverQuest n'aurait pour sa part jamais été officiellement lancé au Brésil, mais se voit frappé de la même interdiction, qui concernera sans doute également les sites de vente en ligne.
Célèbre jeu de tir à la première personne (FPS) conçu pour le jeu en ligne, Counter-Strike oppose traditionnellement une bande de terroristes à une équipe de police qui s'affrontent autour d'otages à délivrer ou de bombes à déposer. D'après différents commentaires de joueurs brésiliens ayant réagi en ligne à cette interdiction, c'est une carte créée par la communauté et ne faisant pas officiellement partie du jeu qui aurait provoqué l'ire du magistrat. Baptisée CS_Rio, celle-ci oppose des trafiquants de drogue aux forces de police dans le dédale des favelas de Rio de Janeiro. Pour Carlos Alberto Simoes, Counter-Strike encouragerait ainsi la subversion et deviendrait de fait une menace contre la sécurité publique.
Sorti en mars 1999, EverQuest est un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur basé sur un univers heroic fantasy. Le joueur peut y incarner différentes races et fait évoluer son personnage au fur et à mesure du temps passé dans le jeu. Comme Counter-Strike, EverQuest serait particulièrement susceptible de provoquer des phénomènes d'accoutumance chez le joueur. L'interdiction de ces deux jeux relèverait donc de la protection de la santé publique dans la mesure où ils risquent de porter préjudice à la santé du consommateur.
Le retrait des exemplaires de jeu encore en circulation dans les enseignes physiques aurait déjà commencé, mené par le Procon, un organe de défense des droits du consommateur. Le cas de la distribution purement numérique telle que la permet le système Steam n'aurait pas encore été tranché. Ironie du sort, des jeux comme Manhunt ou Postal 2 seraient en vente de façon parfaitement légale au Brésil.
Counter-Strike et Everquest bannis au Brésil ?
Publié le 21 janvier 2008 à 18h20
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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