Après avoir progressivement adopté la suite bureautique OpenOffice.org puis le navigateur Firefox, la Gendarmerie nationale a annoncé mercredi à l'occasion du salon Solutions Linux sa migration prochaine vers la distribution Ubuntu. Objectif : avoir équipé, d'ici 2013, ses 70.000 postes de travail de ce système d'exploitation issu de l'univers du logiciel libre. Emboitant le pas à l'Assemblée nationale, la gendarmerie deviendra de fait l'une des plus importantes administrations à faire aussi largement l'impasse sur les logiciels propriétaires.
De 5.000 à 8.000 postes devraient être équipés d'Ubuntu dès le second semestre 2008, a indiqué à l'AFP le colonel Nicolas Géraud, directeur adjoint du département informatique de la gendarmerie. Cette migration vers le libre se fait au détriment de Microsoft puisque les gendarmes utilisaient jusqu'ici les systèmes d'exploitation Windows, et l'annonce intervient alors même que Bill Gates, cofondateur de Microsoft, vient de signer un partenariat numérique avec la ville de Paris.
Si les économies réalisées en achats de licence constituent l'un des arguments venant justifier cette décision, la gendarmerie invoque également la nécessaire indépendance des administrations vis à vis d'un éditeur tel que Microsoft.