© Boeing
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Le constructeur aéronautique américain relance la production d'un appareil qui, malgré les doutes et les polémiques, reste indispensable à sa survie.

Boeing a publié un communiqué de presse, mercredi 27 mai, pour faire savoir que la production du 737 MAX a enfin été relancée dans son usine de Renton, dans l'État de Washington. Cela alors que l'avion, qui n'a pourtant pas obtenu l'autorisation des autorités pour reprendre l'exploitation de l'appareil, est cloué au sol depuis plus d'un an désormais, à la suite de deux accidents survenus sur un court intervalle, entraînant la disparition de 346 passagers.

L'avionneur attend que les autorités s'assurent de la bonne fiabilité du 737 MAX

Le 29 octobre 2018 puis le 10 mars 2019, deux crashs successifs survenant peu après le décollage avaient entraîné l'arrêt des vols des 737 MAX. En janvier 2020, c'est la production des appareils qui fut suspendue. Une mesure somme toute logique mais qui évidemment pèse un véritable poids dans les finances de Boeing, le 737 MAX représentant plus de deux tiers de son carnet de commandes.

Sans feu vert des autorités aériennes, l'appareil ne peut évidemment pas reprendre son envol, surtout tant que celles-ci ne se seront pas assurées de la conformité de son logiciel anti-décrochage MCAS. Pour cela, il faudra que l'avionneur se livre à un vol test, sous le contrôle particulièrement attentif des régulateurs. Ce qui n'est plus qu'une question de semaines.

En attendant, rien n'empêche Boeing de reprendre la production du 737 MAX. Le constructeur américain, frappé par de lourdes difficultés économiques, s'apprête à licencier près de 7 000 salariés aux États-Unis de façon imminente, après avoir clôturé son plan de départ volontaire.

Des commandes à honorer et des appareils à livrer pour Boeing

Pour l'heure, Boeing doit activer le pas. L'avionneur américain doit honorer plusieurs commandes et surtout livrer des avions déjà produits, qui n'attendent que le signal des compagnies aériennes, qui ne peuvent pas assumer les frais de gestion (parking, entretien etc.) d'aéronefs endormis.

« Le programme 737 a recommencé à assembler des appareils à un rythme faible, tout en mettant en place plus d’une dizaine d’initiatives destinées à améliorer la sécurité de l’environnement de travail et la qualité des produits », explique la firme, qui a prévu d'augmenter progressivement la production de son programme 737 tout au long de l'année.

Le géant de Seattle mise énormément sur le 737 MAX, seul monocouloir capable de titiller l'A220, dont la production va franchir un cap aux États-Unis avec l'inauguration par Airbus, il y a quelques jours, d'une nouvelle ligne d'assemblage, dans l'État de l'Alabama. Sur les terres de son plus vieil ennemi.

Source : Communiqué de presse