ATTOL Airbus A350-1000

L'avionneur Airbus va doucement reprendre le rythme, en augmentant tout de même moins vite la production de la famille A320. Un paradoxe lié à la pandémie de Covid-19.

Alors que le secteur de l'aéronautique sort d'une année difficile et s'apprête à vivre une année 2021 encore très délicate, Airbus a communiqué le 21 janvier sur les cadences de production des avions de la famille A320, et confirmé qu'il n'y aurait pas de changement dans la production de ses gros porteurs, l'A350 et l'A330.

Une production à la hausse mais sous contrôle

Airbus le dit : la « mise à jour » de la planification des cadences de production de ses A320 se fait en fonction des besoins du marché. Alors que sa production moyenne d'A320 est actuellement de 40 par mois, celle-ci grimpera à 43 durant le troisième trimestre, puis 45 au quatrième trimestre.

Les cadences ont évidemment été revues à la baisse, et davantage encore du fait d'une crise qui s'éternise. Initialement, un pic de 47 avions/mois était prévu pour le mois de juillet 2021. Avant l'éclatement de la pandémie de Covid-19, Airbus produisait, chaque mois, 60 A320 et A321.

Les A220, issus du Canadien Bombardier et fabriqués dans ses usines de Mobile aux États-Unis et Mirabel au Canada, verront leur rythme de production mensuel passer de quatre à cinq dès la fin du premier trimestre 2021. Sur les récents monocouloirs, Airbus se conforme ainsi à ce qui était prévu au départ.

Airbus va prendre son mal en patience

« Débarrassé » de l'A380, dont le destin était déjà scellé bien avant que la Covid-19 ne débarque dans nos vies, Airbus se concentre désormais sur l'A350 et l'A330 sur le marché des gros porteurs. Et l'avionneur européen annonce que leur production devrait rester stable en comparaison aux niveaux actuels. Il devrait ainsi produire cinq A350 et deux A330 par mois cette année. Airbus a souhaité rassurer ses clients et prospects en indiquant que l'A350 ne subirait pas une hausse de ses tarifs.

Airbus, comme la quasi-totalité du secteur de l'aéronautique, ne s'attend pas à un retour à la normale d'ici 2023 à 2025. Cela vaut ainsi bien pour les compagnies aériennes que les constructeurs et leurs sous-traitants, pour le moment tous tenus par l'évolution de la situation pandémique dans le monde.

La baisse de charge que doit affronter Airbus a conduit le groupe à annoncer la suppression de 15 000 postes dans ses effectifs mondiaux, dont 5 000 France. Avec des conséquences à déplorer chez de nombreux partenaires de la société, condamnée à s'armer de patience.

Source : communiqué de presse