Le taxi volant électrique de Joby Aviation © Joby
Le taxi volant électrique de Joby Aviation © Joby

La NASA a récemment débuté une campagne d’essais en vol avec le eVTOL (aéronef à décollage et atterrissage vertical et propulsion électrique) de la start-up Joby Aviation.

L’objectif : étudier les performances et le bruit de l’engin, afin d’affiner les modèles et les simulations des futurs espaces aériens. Ces essais se déroulent dans le cadre du programme national Advanced Air Mobility.

Modéliser le trafic aérien de demain

On l’oublie parfois, mais la NASA ne s’occupe pas que du programme spatial américain. L’agence a aussi pour mission de mener des recherches aéronautiques visant à améliorer le matériel volant, tant civil que militaire. Dans ce cadre, l’agence américaine mène la campagne nationale Advanced Air Mobility, ou AAM. Son but affiché est d’améliorer la confiance du public et d’accélérer le développement des formes émergentes de transport aérien, aussi bien pour les passagers que pour le fret, dans les zones urbaines et périurbaines. Autrement dit, permettre aux nouveaux drones, taxis et eVTOL électriques de s’insérer dans une gestion du trafic aérien modernisée, automatisée, plus fluide et mieux distribuée.

Pour cela, la NASA a besoin d’établir des modèles précis, aussi bien sur les performances des nouveaux appareils que sur leur fiabilité et, bien évidemment, leurs nuisances potentielles – notamment acoustiques. En effet, le bruit des hélicoptères et des premiers prototypes de voitures volantes qui utilisaient des turbines ou des réacteurs a contribué à empêcher le développement du transport aérien dans les villes. Avec l’arrivée de la motorisation électrique distribuée et du vol assisté par ordinateur, les choses ont changé. Et la NASA entend savoir à quel point.

Le eVOTL de Joby Aviation en première ligne

Pour ce faire, l’agence américaine a donc mandaté Joby Aviation, qui a dépêché son eVTOL pour une campagne d’essais en vol qui se déroulera du 30 août au 10 septembre. Ce petit taxi volant, équipé de six hélices/rotors, est capable de décoller comme un hélicoptère et de voler comme un avion. Doté d’une propulsion électrique, il a récemment réalisé un vol record de 240 km sur une seule charge. Joby espère une certification par la FAA (l'Administration Fédérale de l'Aviation) dès l’année prochaine, et une première exploitation commerciale de son taxi volant en 2024.

Pour la start-up américaine, créée en 2009, cette sélection par la NASA est une sorte de consécration, qui ne pourra que faire du bien à son image commerciale. Elle valide la maturité de son concept, et vient concrétiser plusieurs années d’efforts intensifs de la part des équipes de l’industriel. De manière plus pragmatique, la NASA a surtout sélectionné un appareil représentatif de cette nouvelle catégorie d’aéronefs, qui a l’avantage de disposer d’une grande autonomie, permettant des enregistrements de données plus longs.

Source : The Verge, NASA