Des transporteurs de bagages et marchandises sont testés à Paris-Charles-de-Gaulle, dans l'entrepôt de fret G1XL d'Air France-KLM Cargo.
Le transport et la mobilité autonomes se développent peu à peu, nous l'avons constaté avec les navettes autonomes qui officiaient lors des JO de Tokyo. Et en France aussi, des expérimentations sont mises en place.
La société française OROK plébiscitée
Cette fois, il s'agit d'un test mené conjointement par le Groupe ADP et Air France KLM Martinair Cargo, qui concerne l'utilisation de transporteurs électriques et autonomes à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Les véhicules en question sont fournis par la start-up française OROK, qui a remporté le concours d'innovation Play Your Airport organisé par ADP en 2020. Ils servent notamment au transport de marchandises et de fret aérien, et donc de bagages des passagers.
Dans son communiqué, ADP fait savoir que chaque unité peut prendre en charge entre 30 et 40 valises, des containeurs à bagage ou encore des palettes chargées de marchandises.
Sécurité, coûts, efficacité : que des avantages ?
Les transporteurs sont équipés d'un GPS précis et d'un grand nombre de capteurs qui leur garantissent d'arriver à bon port, généralement dans les zones de chargement et de déchargement. La flotte de véhicules autonomes est supervisée par un serveur central « doté d'une intelligence artificielle », apprend-on, sans que l'on ait plus de détails sur le fonctionnement ou les capacités de cette IA.
Pour ADP et Air France-KLM Cargo, cette solution pourrait à terme se substituer aux tracteurs et remorques qui ont habituellement la charge de circuler entre les entrepôts de fret ou les centres de tri des bagages et les postes de stationnement des avions.
Les avantages d'une telle technologie sont nombreux si l'on en croit ADP, qui évoque « une réduction des accidents en piste, un acheminement des marchandises et des bagages plus rapide, ou encore une réduction des besoins de surface pour pouvoir manœuvrer ».
Pierrick Boyer, Président et cofondateur d'OROK, renchérit en affirmant que ses transporteurs offrent de meilleures conditions de travail aux employés en poste sur le tarmac des aéroports, tout en diminuant les coûts opérationnels et en respectant l'environnement puisque les véhicules sont 100 % électriques. Cela ne représente pas grand-chose comparativement à la pollution engendrée par les avions, mais c'est toujours ça de gagné.
Source : Groupe ADP