La compagnie aérienne annonce le déploiement progressif d'un dispositif de contrôle de température qui pourrait aboutir, si un certain seuil est dépassé, à un refus d'embarquement.
Pointée du doigt à plusieurs reprises pour certains manquements aux recommandations sanitaires pour lutter contre le coronavirus, Air France semble avoir pris les choses en main. Le transporteur aérien a annoncé, ce week-end, l'instauration progressive d'un dispositif de température au départ de l'ensemble de ses vols à partir de ce lundi 11 mai 2020. Ce premier jour post-confinement marque aussi l'entrée en vigueur du port du masque à bord des avions, et ce pour tous les passagers. Une décision logique, puisque le port du masque est à présent obligatoire dans les transports.
Une température qui devra être inférieure à 38°C pour voyager
Désireuse d'assurer à ses clients le meilleur niveau de sécuritaire sanitaire possible, Air France a déployé, ce lundi, un contrôle de température systématique qui sera assuré grâce à des thermomètres infrarouges sans contact.
La compagnie prévient que si un passager présente une température supérieure à 38°C, celui-ci peut donc désormais être refoulé et se voir refuser l'embarquement. Sa réservation serait alors modifiée pour un départ ultérieur, « sans frais supplémentaires », annonce l'entreprise.
Tout un panel de mesures pour lutter contre le coronavirus
La prise de température paraît être une mesure rassurante mais pourrait faire grincer des dents celles ou ceux qui seraient victimes d'une petite fièvre passagère qui n'aurait rien à voir avec le Covid-19.
Air France a en tout cas mis en place toute une stratégie pour éviter d'être un vecteur de diffusion du virus, que les spécialistes disent toujours bien en circulation dans l'Hexagone. Outre le port du masque et le contrôle de la température obligatoires, la compagnie a pris la peine d'aménager un parcours client au sol adapté, pour que la distance physique soit respectée, que ce soit dans les aéroports ou dans les avions, où certaines rangées seront sacrifiées. Les procédures de nettoyage dans les aéronefs ont été renforcées, et les interactions avec le personnel navigant limitées.
Le transporteur réagit alors que son bilan financier du premier trimestre 2020 fait état d'une perte nette de près de 2 milliards d'euros pour l'alliance Air France-KLM, avec une dette qui gonfle, un chiffre d'affaires en berne et de sombres perspectives, qui devraient aboutir à des licenciements, le groupe franco-néerlandais ayant déjà évoqué une « réduction structurelle » en marge de la publication de ses résultats.