© Airbnb
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La plateforme Airbnb va lancer un mécanisme automatique de collecte et de reversement de la taxe de séjour de ses locations courtes, dès le début de l'année prochaine en Italie.

Ces dernières années, Airbnb a souvent été pointé du doigt par les municipalités de nombreux pays, qui lui reprochaient notamment de prendre trop de place dans certaines villes et de se livrer à une optimisation fiscale, certes légale, mais qui a tendance à choquer l'opinion. Le géant américain de la location d'hébergements en ligne veut soigner ses liens avec les municipalités, et il jette aujourd'hui son dévolu sur l'Italie. Dès 2022, la plateforme y activera la collecte numérique de la taxe de séjour. Se pose donc naturellement la question de la collecte de l'impôt en France, où le versement ne s'effectue que deux fois par an. Voyons cela plus en détail.

Airbnb veut automatiser la collecte de la taxe de séjour dans toute l'Italie

Airbnb s'apprête à lancer un nouvel outil qui automatisera la collecte et le versement de la taxe de séjour en Italie. La plateforme a trouvé un accord avec l'ANCIcomunicare, la société interne de l'Association nationale des municipalités italiennes. Ensemble, ils assureront la promotion, en 2022, du nouvel outil de simplification fiscale à destination des 1 100 municipalités qui ont établi la taxe de séjour, mais aussi de 6 000 autres villes ou communes éligibles.

Comment cela va fonctionner ? Dès le 1er mars 2022, Airbnb lancera son outil lui permettant de collecter et de reverser automatiquement les taxes de séjour aux voyageurs, au nom des hôtes, et ce, dans toute l'Italie. L'entreprise précise que pour les locations de courte durée, elle reversera directement la taxe de séjour aux municipalités ou organismes qui auront rejoint le programme. Pour cela, il faudra que la commune ou l'entité s'enregistre au préalable sur un portail consacré.

Dans son communiqué, Airbnb précise que cette fonctionnalité sera exclusive à l'Italie. On ne sait pas, pour le moment, si ce reversement « automatique » se fera de façon quotidienne ou « à la location », mais tout l'intérêt de ce nouvel outil est de centraliser les centaines de réglementations italiennes sur la taxe de séjour en une seule et même solution numérique, accessible aux hôtes et aux municipalités.

La taxe de séjour, déjà 4 milliards de dollars prélevés dans le monde par Airbnb

La taxe de séjour est un impôt appliqué dans le monde entier, et Airbnb indique à ce titre avoir jusqu'à présent généré 4 milliards de dollars de taxes de séjour dans le monde. En 2019, rien qu'en Italie, la taxe de séjour pesait pour 604 millions d'euros. Ce qu'il faut comprendre, c'est que dans la Péninsule, Airbnb collecte et verse les taxes de séjour des voyageurs au nom des hôtes depuis 2017 dans un certain nombre de communes. Mais cela se faisait au cas par cas. L'idée du nouvel outil est de favoriser l'inscription des communes sur ce dernier, pour automatiser davantage le processus et se défaire de lourdeurs administratives.

En France, Airbnb collecte la taxe de séjour pour les réservations effectuées sur sa plateforme depuis le 1er juillet 2018, et ce, « dans les villes qui ont introduit une taxe au réel et qui se sont inscrites auprès de l'administration fiscale (Ocsitan) », peut-on lire sur la page française du site. En revanche, dans l'Hexagone, Airbnb ne reverse la taxe à la municipalité au nom des hôtes que deux fois par an.

Clubic est en contact avec Airbnb pour obtenir davantage de précisions sur les différences dans le processus de reversement de l'impôt aux municipalités entre la France et l'Italie. Nous mettrons à jour cet article dès que nous aurons davantage d'informations.

Source : Airbnb