La plateforme de logements locatifs AirBnB boude les jeunes fêtards.
Dès ce vendredi, le site met en place de nouvelles mesures pour limiter les « fêtes non autorisées » afin de rassurer les propriétaires. Première mesure : en France, en Espagne et en Angleterre, les jeunes de 25 ans ne pourront plus aussi facilement louer des logements.
Pour obtenir un logement entier si l'on a moins de 25 ans, il faudra au
préalable avoir reçu « trois commentaires positifs » sur de précédents séjours. Ces mesures européennes font suite à des premiers tests outre-Atlantique, qui ont montré une « baisse significative du nombre de soirées non autorisées ».
La fête est finie… pas loin de chez soi
Les affaires de logements pris d'assaut pour organiser des soirées non
autorisées se retrouvent régulièrement dans la presse. C'est même devenu l'une des angoisses de certains propriétaires durant la période estivale.
À partir de ce vendredi 14 août, en France, en Espagne et au Royaume-Uni, les réservations de logements entiers par des jeunes de moins de 25 ans ayant moins de trois commentaires positifs seront automatiquement bloquées. Cela vaut uniquement pour les logements « proches de leur domicile », ce qui laisse des doutes sur l'efficacité de la mesure. Quoi qu'il en soit, les jeunes pourront continuer à réserver des chambres privées.
« Cette restriction vise à protéger les communautés locales tout en permettant aux jeunes hôtes de réserver en dehors de leur communauté locale », précise la plateforme. AirBnB avait déjà testé des mesures similaires aux États-Unis et au Canada à la suite d'un fait divers tragique survenu à Toronto.
Des revenus qui dégringolent
Jeudi 13 août, nous apprenions que la plateforme prépare un dossier de
demande d'introduction en Bourse, après un début d'année 2020 particulièrement difficile.
Le confinement a lourdement impacté le site, qui était valorisé à 18
milliards de dollars en avril dernier contre 31 milliards en 2017. Le site a par la suite, au mois de mai, annoncé se séparer d'un quart de ses employés dans le monde, soit 1 900 personnes. « Nous vivons la plus grosse crise de notre existence », écrivait alors Brian Chetsky, P.-D.G. de l'entreprise, dans une lettre ouverte aux salariés.
Source : The Guardian