© jorono / Pixabay
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L'Iran aurait réussi à déjouer une cyberattaque qui visait sa Banque centrale.

Téhéran est devenue la cible privilégiée de nombreux groupes depuis plusieurs mois, à cause de la répression violente des soulèvements dans le pays.

Une attaque DDoS contre la Banque centrale

Que se trame-t-il dans le cyberespace ? En quelques jours, nous avons vu l'Iran protester contre des caricatures parues dans Charlie Hebdo, puis le journal français subir une intrusion. Désormais, c'est ce pays du Moyen-Orient lui-même qui serait la cible d'attaques cyber.

L'information a été révélée par le patron de l'entreprise en charge de toutes les infrastructures des télécommunications du pays, Amir Mohammadzadeh Lajevardi. Selon lui, la Banque centrale nationale aurait fait l'objet d'une attaque par déni de service (DDoS), dont l'objectif est de saturer un serveur par la multiplication de requêtes afin de le faire tomber en panne.

Toujours d'après cette source, les équipes techniques iraniennes auraient réussi à déjouer l'offensive. Une autre cyberattaque avait déjà entraîné en septembre dernier une brève mise hors ligne du site web de cette même banque.

L'Iran, objet de nombreux assauts

L'Iran est secoué par de nombreuses émeutes violemment réprimées depuis la mort, le 16 septembre dernier, de la jeune Mahsa Amini, qui avait été arrêtée et mise en détention par la police des mœurs. En plus des interventions policières, les autorités tentent de juguler la révolte en entravant les communications sur le Net.

De l'autre côté des frontières, de nombreux groupes de hackers sont passés à l'action pour affaiblir les fondations de l'État. « Ces derniers jours, le plus grand volume d'attaques étrangères, qui ont été repoussées, a eu lieu contre les banques et les institutions financières, les fournisseurs d'accès à Internet et les infrastructures de communication », explique ainsi Amir Mohammadzadeh Lajevardi.

De plus, les Iraniens voient les moyens de passer au-delà des limites imposées par les autorités se multiplier. Les services de Starlink commencent petit à petit à être disponibles alors que WhatsApp propose maintenant une fonctionnalité pour contourner la censure.

Source : Reuters