Paralysé par une cyberattaque de type DDoS qui serait d'origine russe, selon nos confrères de Numerama, le site Internet de l'Assemblée nationale n'était plus accessible ce lundi après-midi.
Il n'est pas rare de voir les différentes institutions françaises frappées par des attaques informatiques d'une certaine ampleur, allant jusqu'à rendre inaccessibles leurs sites Internet. Celui de l'Assemblée nationale est cassé, depuis ce lundi 27 mars après-midi, à la suite d'une cyberattaque que Numerama attribue au collectif de hackers russes NoName057 (16).
Nous avons pu constater le début d'un retour à la normale aux alentours de 17h00 ce lundi. Mais des perturbations subsistent encore sur le site.
Le site tombé sous les coups d'un groupe de hackers russes
« Le site est actuellement en maintenance ». Si vous êtes tombé sur ce message en essayant de vous rendre sur le site de l'Assemblée nationale aujourd'hui, c'est qu'il y a évidemment anguille sous roche. Et alors que les députés débattaient au palais Bourbon d'une proposition de loi destinée à faciliter le passage et l'obtention de l'examen du permis de conduire, l'institution française n'en a pas dit plus.
Mais le site de l'Assemblée est bien tombé sous les coups d'un groupe de hackers russes, connu sous le nom de NoName057(16). Ce dernier a rapidement revendiqué l'attaque sur un canal Telegram. Alors comment a-t-il réussi à rendre la plateforme inaccessible ?
Les pirates ont lancé une attaque par déni de service distribué, ou DDoS. Si une cyberattaque de ce type est généralement inoffensive sur le plan matériel, elle n'en demeure pas moins très handicapante et peut même avoir des impacts économiques réels, si elle vient à frapper une entreprise ou un site de vente en ligne.
Une attaque DDoS efficace
L'attaque DDoS subie par le site de l'Assemblée nationale semble être relativement importante, puisque ce dernier cumule désormais plusieurs heures d'inaccessibilité consécutives. Les attaques DDoS consistent à inonder un site avec le plus grand nombre de requêtes possible, grâce à un réseau de bots. Le but ? Ralentir le site, et le faire tomber si possible. Visiblement, les pirates disposaient de certaines ressources, au vu de la durée des perturbations.
Sur Telegram, les hackers, connus pour s'en prendre aux ennemis de Moscou, ont d'ailleurs indiqué avoir lancé cet assaut en raison du soutien de la France à l'Ukraine, dans le conflit qui l'oppose à la Russie. « Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de se moquer des Français et continue de satisfaire les néo-nazis ukrainiens, sont toujours aussi vives », ajoutent-ils.
L'entreprise Cloudflare avait bloqué, le mois dernier, la plus grosse attaque DDoS de l'Histoire, pointant à 71 millions de requêtes par secondes.
Source : Numerama