Les logiciels de Symantec Corp et Kaspersky Lab ne font plus partie de la liste des programmes approuvés par le gouvernement chinois depuis le week-end dernier, rapporte Reuters, en se basant sur des informations fournies par Le Quotidien du Peuple, un journal contrôlé par l'Etat. A la place des antivirus et autres logiciels fournis par les deux entreprises, la première, américaine et la seconde, russe, les autorités chinoises préconisent d'opter pour des programmes édités par des sociétés chinoises comme Qihoo 360 Technology Co, Venustech, CAJinchen, Beijing Jiangmin ou encore Rising.
Un porte-parole de Kaspersky Lab a répondu aux sollicitations de l'agence de presse : « Nous enquêtons et nous nous sommes engagés dans un échange avec les autorités chinoises au sujet de cette situation. Il est trop tôt pour entrer dans les détails dans l'immédiat. » Le mois dernier, Symantec évoquait des discussions avec la Chine concernant l'usage de ses produits sur le territoire, sans pour autant laisser entendre à l'époque que ces derniers pourraient y être blacklistés.
Les tensions sont fortes actuellement entre les autorités chinoises et les entreprises américaines, comme Qualcomm ou Microsoft. Ces dernières font actuellement l'objet d'enquêtes pour abus de position dominante dans le pays. Des attaques que beaucoup estiment liées à la démarche punitive de la Chine vis-à-vis des entreprises américaines, qu'elle soupçonne de vouloir nuire à sa cyber-sécurité. C'est cependant la première fois qu'une entreprise russe est visée par une situation similaire, ce qui laisse penser que la Chine ne s'intéresse plus seulement aux entreprises américaines, mais aux sociétés étrangères en lien avec les nouvelles technologies en général.