C'est un chiffre impressionnant, pourtant mis en exergue par le rapport de la société spécialisée en cybersécurité Webroot.
Cette augmentation de 400 % des tentatives de phishing (ou hameçonnage) entre janvier et juillet 2019, est d'autant plus inquiétante qu'elle concerne des noms de domaine certifiés et le protocole HTTPS.
L'HTTPS, toujours fiable ?
Vous avez probablement déjà entendu parler du phishing. Cette pratique illégale consiste à utiliser votre boite mail ou votre navigateur pour tenter de récupérer des données sensibles, comme vos coordonnées bancaires. Pour cela, le malware conçu par le pirate se fera passer pour un organisme en lequel vous avez confiance : votre banque, par exemple. Il prétexte alors un motif (une amende à payer, une vérification d'identité...) a priori sérieux pour vous demander de communiquer vos informations personnelles.Or d'après le rapport de Webroot, ces attaques se font plus fréquentes depuis le début de l'année. Les analyses de la société la mènent à la conclusion qu'un URL sur 50 était porteur de la menace sur la période étudiée.
Pire : toujours d'après Webroot, près d'un tiers (29%) de ces tentatives utilisent des sites utilisant le protocole HTTPS (HyperText Transfer Protocol Secure, pour « protocole de transfert hypertextuel sécurisé »). Par rapport au protocole bien connu HTTP, l'HTTPS ajoute normalement une authentification, dont Google dit qu'« elle prouve que les internautes communiquent avec le bon site Web ».
C'est notamment ce qui a amené l'HTTPS à être adopté très tôt pour les transactions bancaires, puis sur d'autres types de sites. Jusque-là, l'HTTPS était donc une garantie de fiabilité : le gouvernement français le recommande d'ailleurs pour les transactions sécurisées.
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Quelques bons conseils
Webroot observe aussi que les tentatives de phishing exploitant les vulnérabilités de Windows 7 ont augmenté de 75%. Les noms de domaine ne sont pas non plus à l'abri du phishing : le rapport de Webroot indique que même des noms de domaine pourtant retenus comme fiables sont concernés. Les sociétés de logiciels dans le Cloud (SaaS) seraient les plus imitées par les hameçonneurs, suivies par les institutions financières et les réseaux sociaux.Webroot donne cependant des informations utiles pour se prémunir face au phishing. Pour un malware installé sur un ordinateur exploitant Windows, la société indique que dans 76% des cas, le logiciel est installé dans l'un de ces trois dossiers : %temp%, %appdata% et %cache%. Le rapport précise que « les entreprises peuvent définir des stratégies limitant l'exécution de toute application à partir de ces emplacements, empêchant ainsi plus de 50 % des infections ». Le site du gouvernement rappelle aussi que les organismes comme les banques ou les impôts n'envoient jamais de message demandant d'entrer des informations personnelles. Il vaut mieux se rendre soi-même sur le site de l'institution et, en cas de doute, contacter celle-ci.
Source : Help Net Security