Commission européenne Europe

La BCE travaille sur un Euro numérique depuis 2019. Où en sont les avancées de ce « nouvel » euro ?

Dans l’univers des crypto-monnaies, il en existe qui sont adossées à une monnaie fiduciaire. Ces crypto-monnaies sont appelées « stablecoins », et ce n’était qu’une question de temps avant que les banques centrales ne se penchent sur le sujet.

Les « stablecoins », ou l’avant-garde des Monnaies Numérique de Banque Centrale (MNBC)

Lorsque le stablecoin Tether est apparu en 2014, ce fut les prémices d'une crypto-monnaie basée sur le dollar. Son fonctionnement est très simple : 1 Tether = 1 dollar. Qu’il y ait une forte demande ou pas, sa valeur se restera stable à $1. Son entrée dans le top 10 des crypto-monnaies date cependant de quelques années et y est bien installée depuis.

Puis est arrivée l’annonce de Libra, le stablecoin de Facebook. Sa valeur devait être calculé à partir de trois monnaies : le Yuan, l’Euro et le Dollar. Son utilisation visait principalement les pays connaissant une forte débancarisation de sa population. De nombreuses entreprises populaires ont rejoint le projet, puis l’ont quitté progressivement face aux contraintes légales imposées par les Etats.

Depuis, Facebook est en train de revoir sa copie ; mais cela n’a pas empêché d’autres entreprises de lancer leur propre stablecoin adossé au dollar uniquement. 

Face à la montée en puissance de ces nouvelles monnaies, plusieurs pays comme la Chine ou les Etats-Unis ont commencé à réfléchir sérieusement à émettre leur propre crypto-monnaies. C'est désormais au tour de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Les recherches de la BCE avancent

Si, à l’apparition des stablecoins, la BCE n’y voyait pas un grand intérêt, elle a commencé à changé d'avis lorsque Facebook a communiqué autour du Libra.

L’intérêt de ce « crypto-euro » est de permettre des « transactions de détail » plus rapides et moins onéreuses. Même si depuis 2018 l’Europe connaît une amélioration des transferts d’argent plus rapides, le système qui continue d’être utilisé arrive en fin de vie technologique et serait donc propice à faire plus d’erreurs. 

Des recherches techniques ont débuté en 2019 pour pouvoir développer un crypto-actif européen souverain. Plusieurs preuves de concept ont vu le jour, comme par exemple celui des bons d’anonymat, pouvant garantir pour les petites transactions la confidentialité d’une transaction.

La BCE devrait bientôt rendre publics les résultats de la recherche qui a été commencée, sans pour autant que cela serve de décision finale.

Source : Cryptonaute