Libra Facebook Diem

Le projet de crypto-monnaies Libra change de nom pour devenir Diem et ne plus être systématiquement identifié à Facebook.

Libra, ou plutôt Diem donc, pourrait être lancé en janvier 2021 sous forme d’un stablecoin adossé au dollar.

Libra devient Diem

L’association Libra, créée par Facebook en 2019, se repositionne dans le but de se démarquer de la vision initiale du géant des réseaux sociaux. Basée à Genève, elle est actuellement composée de 27 entreprises membres, a annoncé mardi 1er décembre son changement de nom, devenant l'association Diem (« jour » en latin).

L’organisation a également finalisé la composition de son équipe de direction, qui regroupe Dahlia Malkhi en tant que directrice de la technologie et Steve Bunnell en tant que directeur juridique. Les nouvelles recrues rejoignent le P.-D.G. précédemment annoncé Stuart Levey, un ex-responsable au Trésor américain.

C'est d'ailleurs ce dernier qui estime que les régulateurs se sont montrés réceptifs au projet, notamment en raison des changements et de la distance implicite prise avec Facebook ; rappelons que l'entreprise n'est elle-même pas membre de l’association, bien que sa filiale Novi le soit. Rappelons en outre qu'un autre membre fondateur, Breakthrough Initiatives, est un groupe d’exploration spatiale dirigé en partie par le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg.

Une prise de distance seulement en façade donc ?

La stratégie plus conciliante de Diem

Diem se prépare désormais à lancer sa première crypto-monnaie sous la forme d’un stablecoin adossé au dollar. D’après le communiqué de presse :

 « Le projet Diem fournira une plateforme simple pour permettre aux consommateurs et aux entreprises d’effectuer des transactions instantanées, peu coûteuses et hautement sécurisées ».

Stuart Levey a toutefois refusé de fournir un calendrier de lancement officiel précis. Le déroulé des opération devrait dépendre de la date à laquelle l’association recevra l’approbation réglementaire de l’Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA), pour opérer en tant que service de paiement.

L’association précise qu’elle continue de collaborer avec les autorités de régulation dans le monde entier pour préciser l’usage et la devise à laquelle la prochaine crypto-monnaie sera rattachée. En effet, le projet initial a vite été freiné par de fortes pressions réglementaires dans le monde. Plusieurs sociétés membres telles que PayPal et MasterCard avaient même abandonné le projet.

Reste à savoir, si Diem arrivera cette fois à compenser les nombreuses réticences des régulateurs et des décideurs politiques.