Euro numérique

Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a affirmé qu’un euro numérique offrira une meilleure protection de la vie privée que les stablecoins émis par des sociétés privées.

M. Panetta a critiqué l’attitude des entreprises, soulignant qu’il est dans leur intérêt commercial de récolter des données sur leurs utilisateurs.

CBDC supérieur aux stablecoins privées ?

Fabio Panetta pense qu’un euro numérique géré par la BCE préserverait la vie privée des citoyens contrairement au projet de stablecoin Diem soutenu par Facebook.

Selon lui, un euro numérique protégerait la vie privée des consommateurs, car la BCE n’a aucun intérêt commercial à récolter des données personnelles. Il a déclaré au Financial Times : « Nous n’avons aucun intérêt commercial à stocker, gérer ou monétiser les données des utilisateurs ». La BCE a réalisé des expérimentations pour tester des paiements hors ligne de petits montants, dans lesquels aucune donnée n’est enregistrée en dehors des wallets de l’émetteur et du bénéficiaire.

En mai, l’association Diem, soutenue par Facebook, a déclaré qu’une version pilote de son stablecoin était en cours de développement. M. Panetta a décrit le Diem comme un « token instable ».

Préoccupations des citoyens

Les commentaires de Fabio Panetta semblent destinés à apaiser les préoccupations concernant la manière dont les données seront collectées et traitées lors de l’utilisation des monnaies numériques émises par les banques centrales (CBDC).

Une consultation publique auprès de 8 000 personnes a révélé que la confidentialité des paiements figure en première place des caractéristiques requises pour un potentiel euro numérique (41 % des réponses), suivie de la sécurité (17 %) et de la portée paneuropéenne (10 %).

L’euro numérique est encore au stade de projet. Selon la présidente de la BCE, Christine Lagarde, cela pourrait prendre au moins quatre ans. La conception prendrait deux ans à elle seule, a déclaré M. Panetta.