L’Espagne a annoncé de nouvelles mesures afin de mieux encadrer la promotion des crypto-monnaies, et devient ainsi le pays européen le plus strict en la matière.
Pour un public non averti, il est difficile de démêler le vrai du faux dans la promotion des crypto-monnaies, et l’on peut facilement se faire arnaquer. D’ailleurs, une proposition de recours collectif visant Kim Kardashian ainsi que le boxeur Floyd Mayweather a été rendue publique plus tôt ce mois-ci. Les célébrités ont en effet fait la promotion de la monnaie EthereumMax, faisant grimper son prix de façon spectaculaire avant que l'actif ne s'effondre pour atteindre une valeur quasi nulle.
La promotion de crypto-monnaies bien plus encadrée
Pourtant, les influenceurs sont de plus en plus nombreux à les promouvoir. C’est justement eux que vise la Comisión Nacional del Mercado de Valores (CNMV), agence publique espagnole. À partir du 17 février, les influenceurs enregistrant plus de 100 000 abonnés seront ainsi contraints d’informer le régulateur au moins dix jours avant de faire la promotion de crypto-monnaies. Ils devront également communiquer le contenu de ces publicités à la CNMV et inclure des avertissements sur les risques encourus par les utilisateurs.
En plus des influenceurs, ces mesures concernent aussi les entreprises qui font la promotion des crypto-actifs, ainsi que les sociétés de relations publiques qu'elles engagent. De cette manière, le régulateur espagnol sera davantage en mesure de surveiller tout l’écosystème entourant la promotion des crypto-monnaies et pourra s’assurer que le public est conscient des risques qu’elles engendrent.
Cette nouvelle régulation n’est pas vraiment surprenante ; en novembre dernier, la CNMV a repris le célèbre footballeur Andrès Iniesta sur Twitter alors qu’il faisait la promotion de Binance. « Les crypto-actifs, étant des produits non réglementés, comportent des risques importants », avait alors répondu l’agence.
Des législations fleurissent dans le monde
En France, les autorités s’intéressent également aux influenceurs faisant de la publicité pour les crypto-monnaies. Il y a peu, Nabilla écopait d’une amende de 20 000 euros de la part de la DGCCRF, le service de la concurrence et de la répression des fraudes, pour avoir vanté les mérites du bitcoin dans une vidéo de 2018.
La décision du régulateur espagnol fait suite aux annonces faites par les autorités singapouriennes, qui souhaitent empêcher les fournisseurs de services de trading de crypto-monnaies de promouvoir leurs services auprès du grand public.