© Lewis Tse Pui Lung/Shutterstock.com
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Le P.-D.G. de JP Morgan, pourtant l'une des banques les plus investies au monde dans les cryptos, considère celles-ci comme une vaste fraude.

Alors que J.P. Morgan, la banque qu'il dirige, est l'une de celles qui a le plus investi au monde dans les cryptomonnaies, Jamie Dimon s'est montré pour le moins critique, refusant même de les qualifier de « monnaies ». Les Stablecoins, cependant, trouvent pour l'instant grâce à ses yeux même si le récent crash qui les a tout autant affectés pourrait le forcer à revoir sa copie.

Peut-on qualifier les cryptomonnaies de système de Ponzi ?

Un système de Ponzi est un schéma de fraude qui consiste à rémunérer les premiers investisseurs avec l'argent des nouveaux entrants, plutôt que de l'investir réellement. Si aucune enquête ne découvre la supercherie, elle finit fatalement par s'effondre le jour où un trop grand nombre d'investisseurs tentent de retirer leur mise. Et pour Jamie Dimon, la plupart des monnaies décentralisées correspondent parfaitement à cette définition.

À son crédit, le P.-D.G. de la banque américaine J.P. Morgan n'est pas le seul à présenter une telle vision des cryptomonnaies. Le procès à l'encontre d'Elon Musk pour sa promotion du DodgeCoin avant qu'il ne s'effondre reprend exactement ces termes. Ailleurs, en Corée du Sud, le mandat d'arrêt émis contre Do Kwon, le créateur de Luna et du Terra, montre que cette question est internationale, et que la justice et les institutions financières tâtonnent encore quand il s'agit de qualifier et d'appréhender les cryptos.

Jamie Dimon ne met pas tous les coins dans le même sac

Dans son interview au site américain Bloomberg, il apparaît cependant que les Stablecoins trouvent grâce aux yeux de Dimon. Ces derniers, en effet, offrent en théorie une meilleure garantie de stabilité pour une bonne raison : leur cours est adossé à celui d'une monnaie traditionnelle. Si celles-ci sont parfois sujettes à la spéculation ou à l'inflation, elles sont sans commune mesure avec les cryptos, car leur valeur ne repose pas uniquement sur la confiance de leurs utilisateurs, mais aussi sur les garanties bancaires et les réserves en or des banques centrales qui les émettent.

Malgré cela, le récent crash des cryptos a démontré qu'apposer « stable » devant une monnaie ne suffisait pas à ce qu'elle le devienne. Le Terra, dont le cours était théoriquement lié à celui du dollar, s'est effondré, déclenchant la cavale de son créateur. De son côté, le dollar est pourtant aujourd'hui à un niveau historiquement haut.