Jolie levée de fonds pour « Change The Code, Not The Climate », une campagne de communication organisée par Greenpeace. Le but affiché est de changer le protocole de minage de « l’Or des cryptos ».
La mise à jour The Merge d’Ethereum fait des émules, et le bitcoin pourrait être le prochain sur la liste. La campagne de Greenpeace souhaite que le réseau bascule de la Proof Of Work à la Proof of Stake, en soulignant l’impact dévastateur des crypto-monnaies sur certaines communautés.
Dépenses énergétiques du bitcoin, les grandes inconnues
Ne comptez pas sur Greenpeace et sur d’autres ONG pour faire les louanges du bitcoin. Avec cette levée de fonds destinée à la com’, on risque bien de voir des pubs en ligne qui nous indiquent ce que l’on sait déjà : le bitcoin est une industrie très demandeuse en énergie, même si son impact sur la planète est difficilement quantifiable.
Greenpeace sait que le bitcoin ne va pas disparaître de sitôt et pointe du doigt la façon de le produire. Le recours aux énergies fossiles aurait des conséquences néfastes sur des communautés de mineurs d'énergie fossiles au Kentucky. En Pennsylvanie, le bitcoin serait exclusivement miné avec le recours au charbon.
Le passage de la preuve de travail à la preuve d’enjeu changerait le protocole utilisé pour miner du bitcoin, et réduirait drastiquement son empreinte carbone. Si le processus a fonctionné avec le réseau Ethereum, qui a réduit ses dépenses énergétiques de 99,5 %, il serait logique que le bitcoin en fasse autant.
Changer le protocole BTC, “un contresens”
La question divise la communauté mais il est clair que les mineurs de bitcoin voient cette idée d’un mauvais œil. Pierre Noizat, fondateur de Paymium, explique que changer le protocole de minage du bitcoin serait un « contresens ». Il estime que les énergies utilisées pour miner le bitcoin – en particulier les énergies fossiles – seraient gaspillées si elles n’étaient pas exploitées par les mineurs de bitcoin.
Au final, bien malin serait celui qui possède une vue d’ensemble de l’énergie dépensée par le bitcoin, car les études sur le sujet dépendent entièrement de ceux qui les produisent. Dans le camp des détracteurs, on nous assène que le minage global du bitcoin emploie autant d'électricité que l'ensemble de la Suède. La partie adverse souligne les efforts des mineurs pour en faire une industrie « verte ». Reste à savoir si l’idée d’un changement de protocole va faire son chemin dans les prochains mois ou prochaines années.
Sources : BFMTV, Greenpeace