
Le rapport de CoinShares affirme un chiffre surprenant, mais tout à fait réaliste : le minage de Bitcoin ne représenterait que 0,05 à 0,08 % de la consommation d'électricité globale.
La société CoinShares, qui passe au peigne fin toutes les statistiques liées au Bitcoin, aux émissions de CO2 et au taux de hashrate mondial, part du constat que le minage de Bitcoin constitue une « goutte d’eau » dans la production d’énergie mondiale et que les chiffres qui ont une influence sur l’environnement vont probablement baisser avec les nouvelles technologies.
USA, vainqueur par hashrate
Avant de nous bercer de l’illusion que le minage de Bitcoin est comme une brise d’air frais sur la croûte terrestre, l’imposant rapport de CoinShares explique comment il trouve ses chiffres. En comparant les taux de hashrate (vitesse de minage) des différents pays, il arrive à la conclusion que les États-Unis sont les champions du minage, suivis de près par le Kazakhstan, le Canada et la Russie. Ces quatre pays représentent à eux seuls la moitié du hashrate à l’échelle globale.
Bien sûr, le bannissement de la Chine de toute activité de minage a changé la donne en 2021. Mobiles et adaptés aux changements, les mineurs chinois se sont implantés dans les pays voisins, non sans rencontrer de vives tensions avec des habitants qui ont subi des pénuries d’électricité. Il existe encore des mineurs de Bitcoin chinois qui opèrent secrètement dans les montagnes du Sichuan, à la barbe du gouvernement.
De toute évidence, l’empreinte énergétique du Bitcoin n'a fait qu’augmenter ces deux dernières années, car le mining a émis 36 Mt (MégaTonnes) de CO2 en 2020 et 41 Mt en 2021. À l’heure actuelle, les chiffres les plus élevés d’émissions carbone se trouvent dans le Montana, le Kazakhstan, le Kentucky et la province d'Alberta au Canada. Malgré le fait qu'elles concentrent 43 % des émissions globales, ces régions ne produisent que 26 % du hashrate. Le rapport indique cependant que les chiffres des dernières années incluaient la Chine et que l'émission totale de CO2 va se réduire dans les prochaines années. Et pour cause : en 2040, 99 % des bitcoins auront été minés, et seules les transactions sur la blockchain seront source de consommation d’énergie.
Le rapport met l’accent sur la saisonnalité du minage, avec des pics de production que l'on constate souvent pendant les mois d’été. En effet, les mineurs se déplacent au gré des saisons pour profiter d’énergies (solaires, charbon, hydraulique) qui connaissent des fluctuations toute l’année.
Les mineurs se tournent vers des énergies et des moyens moins polluants
Le rapport met en exergue que la production de Bitcoin n'est pas « polluante » en elle-même, mais qu’il s’agit du choix d’énergie des mineurs qui a un impact sur l’environnement. Lors des grandes heures du mining en Chine par exemple, le charbon et les centrales hydrauliques ont beaucoup servi. Aujourd’hui, les mineurs souhaitent se tourner vers des énergies renouvelables, non pas par amour de la planète, mais pour réduire les coûts.
Les mineurs trouveront peut-être leur salut dans l’utilisation des gaz de torchage, une énergie venue de la combustion du pétrole, mais qui est gaspillée si l'on ne s’en sert pas. Les mineurs envisagent de l’utiliser à moyen terme. Encore mieux, si cette énergie devenait majoritaire pour la production de Bitcoin, les gaz de torchage rendraient l’empreinte carbone du minage négative.
Le rapport CoinShares parle de moins de 6 millions d’ASIC (machines de cryptage) qui fonctionnent partout dans le monde à l’heure actuelle, sans que l’on puisse savoir si ce chiffre est sous-estimé ou non. Il fait état de belles avancées aussi en matière de technologie de minage, avec des ASIC de plus en plus puissantes et de moins en moins coûteuses. Les machines les plus utilisées au monde actuellement sont les Antminer Series S7 et S9, des monstres de puissance qui produisent le meilleur hashrate. Le rapport indique que ces machines, créées en 2016, ne connaissent pas encore l’obsolescence et qu’elles sont étudiées pour optimiser leurs dépenses énergétiques.
Une goutte d’eau dans l’océan de l’électricité mondiale, vraiment ?
Un rapport sur le Bitcoin, conçu de toutes pièces par des amoureux de Bitcoin, soulève quelques interrogations. Le postulat de CoinShares est pourtant simple. En rappelant l’importance capitale que le Bitcoin a pris dans la vie de millions de personnes, il suggère que ces 0,08 % de mégatonnes de CO2, par rapport aux 49 360 mégatonnes de la production d'énergie mondiale, sont un maigre prix à payer pour donner à une large portion de l’humanité son indépendance financière.
Source : CoinsShares
CoinShares…
« Un rapport de Philip Morris tend à revoir l’impacte de la cigarette sur la santé. Apparemment, la cigarette soignerait me cancer et rendrait votre vieux CoreDuo compatible Windows 11. »
Serait il possible d’avoir les chiffres des émissions de CO2 pour le système bancaire traditionnel (de l’impression du billet, jusqu’au portefeuille du quidam) et celle des diverses industries pour comparaison (agro alimentaire, automobiles, tourisme … ?
Tu veux finir pendu sur la place publique par notre grand dieux Capitalys toi ! Mdr
0.08% et certains viennent encore fud
Bientôt un rapport de Total prouvant que l’extraction du pétrole régule le climat.
il suggère que ces 0,08 % de mégatonnes de CO2, par rapport aux 49 360 mégatonnes de la production d’énergie mondiale, sont un maigre prix à payer pour donner à une large portion de l’humanité son indépendance financière.
Alors là il faut nous expliquer en quoi le bitcoin pourrait donner une indépendance financière alors que tous les Etats de la planète ont une monnaie attitrée et officielle depuis belle lurette.
Qu’il soit une opportunité pour échapper à quelques taxes ou faciliter des transactions (ou spéculer, à tout hasard), ok, mais de là à parler d’indépendance financière, ça n’a strictement rien à voir.
Du bon marketing décomplexé de crypto-fans.
Avant de poster mon message je suis allé voir ce qu’était CoinShares, j’ai vu les LinkedIn de Jean Marie Mognetti et Daniel Masters, les résumés de ce qu’ils ont fait et les services qu’offrent CoinShares.
Mon post sur Philip Morris n’était pas de l’humour.
Sans prendre parti (car j’estime ne pas avoir les connaissances nécessaires pour juger) sur le bienfondé du Bitcoin ou non, ce que tu dis n’est pas tout à fait exacte. Il existe des pays (Cambodge, Panama, ect.) dont la monnaie est soit directement le USD soit indexée sur celui-ci. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Salvador à prit le risque de faire du bitcoin sa monnaie officielle, le but étant effectivement d’acquérir une indépendance économique.
Un nouveau rapport probablement financé par des plateformes de bite-coins concluent que le bite-coins ne polluent pas
C’est tellement évident :); CoinShares n’a aucun intérêt à dénoncer la consommation excessive des cryptomonaies.
Ce rapport n’est absolument pas crédible.
« (…) en 2040, 99 % des bitcoins auront été minés, et seules les transactions sur la blockchain seront source de consommation d’énergie. »
Correction: « seules les frais de transactions sur la blockchain seront source de revenue »
Le minage sécurise le réseaux quelque soit le nombre de transaction (même 0, il est possible de miner des blocs vides).
L’électricité la moins chère est toujours celle en « trop » ou surproduction.
Même 0.08% c’est trop pour du vent. Il faut arrêter avec le proof-of-work et le bitcoin qui est une vraie saloperie.
1/20ième de la production du trafic aérien, un des gros pollueurs de la planète, c’est négligeable?!?
@JerryKhanFury
C’est toujours difficile de faire une comparaison, mais je suis sur que le système bancaire doit forcément polluer plus. Reste que le « service rendu » est infiniment plus important. Les estimation du « cout » par transaction, même si elles sont complètement pipeautées, n’ont absolument pas la même échelle. Il me semble avoir lu sur Clubic (un article pro btc!) que le système bancaire consommait 2x plus que le btc… :-/
Edit: premier lien google:
l’indépendance financière est accessible à tous et pas uniquement aux esclave des monnaie national corrélé à des banque centrale et l’humeur du pti bonhomme derrière son bureau enrolé en chef de l’agence.
Voici une vidéo de présentation aux investisseurs d’une société de minage française: Présentation de BigBlock Green Service - bitcoin.fr
Il faut prendre en compte l’ensemble des transactions Lightning Network + BTC, faire une mise à l’échelle et comparer avec Visa/Mastercard/Cash + Banque.
C’est pas mal le Lightning Network.
(note : je n’ai pas de BTC)
Oui, c’est pas mal. Mais si un système créé dans un un but a besoin d’un autre système parallèle pour lisser certains défauts (et pas les résoudre d’ailleurs) tout en perdant de vue l’objectif initial, il y a comme un problème!

Je suppose qu’effectivement Lightning utilise moins d’énergie (tu as des infos la dessus?)…
Reste qu’il faudrait comparer le nombre de transactions entre les deux systèmes complets. Par exemple en France on fait plus de 10 milliards de paiement CB par an, et c’est une goutte d’eau dans la finance française (rien que le high speed trading doit générer plusieurs millions de fois ça), et tout ça n’est pas grand chose par rapport à la finance mondiale. En comparaison il y a moins de 100 millions de transaction par an en BTC, même si Lightning encaisse 10 000 fois ça, on est loin du compte… Après c’est probablement pas une mauvaise chose de ne pas pouvoir faire du high speed trading.
Encore et toujours les mêmes discours déculpabilisants totalement crétins.
Quelle que soit la quantité d’énergie consommée par le Bitcoin, ça sera toujours trop. La seule quantité d’énergie qu’il est raisonnable d’investir dans de la spéculation, c’est zéro.
De l’énergie reste de l’énergie. L’énergie propre est celle qu’on ne consomme pas. Les infrastructures « renouvelables » ne sont pas gratuites à construire d’un point de vue écologique, et cela reste dans tous les cas de l’énergie qui aurait pu être employée à quelque chose d’utile. Le minage ne va pas se convertir vers de l’énergie renouvelable, il va simplement s’additionner à ce qui est déjà consommé, comme c’est toujours le cas.
Je suis plutôt « pour » la crypto (même si j’ai une préférence au PoS par rapport au PoW), mais dans ce genre d’étude on ne compte que la consommation « direct », les milliers de composants utilisés et renouvellés régulièrement pour faire ce travail est également important.
Idem pour la pseudo « surproduction », pour moi c’est de la poudre aux yeux qu’on sache utiliser uniquement de la surproduction et couper la ferme « salement » dès qu’il n’y a plus de surproduction. Sachant que cette énergie pourrait être utilisée pour du stockage (via de la production d’hydrogène par exemple).