Les propriétaires de NFT achetés à travers l'ancienne plateforme d'échange de cryptomonnaies FTX ont eu la désagréable surprise de les trouver… différents.
C'est ce qu'on appelle tomber de Charybde en Scylla pour tous ceux qui avaient fait confiance à Sam Bankman-Fried ! Alors que sa plateforme crypto FTX est en faillite depuis environ un mois, que lui-même s'abîme dans une défense assez hallucinante et que l'on apprenait même récemment que de faux bitcoins étaient vendus sur FTX, voilà qu'une autre nouvelle vient de tomber. Les NFT acquis sur la plateforme sont maintenant vides et sans valeur.
Des métadonnées corrompues
C'est le spécialiste « Jac0xb.sol », ingénieur travaillant pour l'écosystème Solana, qui a dévoilé le pot aux roses sur Twitter. Après analyse, il a ainsi remarqué que les métadonnées des NFT créés sur FTX étaient maintenant corrompues.
« FTX a hébergé tous les NFT créés sur sa plateforme à l'aide d'une API web2 et maintenant tous ces NFT ont des métadonnées corrompues et les liens dirigent vers un site web de restructuration » a-t-il expliqué sur son compte. La seconde capture d'écran à l'appui de son affirmation montre la page internet de FTX vers laquelle mènent ces liens, page qui affiche dorénavant les détails de la procédure de mise en faillite.
Les NFT ainsi endommagés existent toujours, ce que peuvent vérifier leurs détenteurs. Cependant, il est maintenant impossible de les voir, même lorsque les propriétaires les consultent sur leur wallet. Or la valeur d'un NFT reposant justement sur son image, il est évident que dans cette configuration, il ne vaut plus rien !
Le Web3 est encore loin
Au-delà de la perte sur les NFT qui vient d'être constatée, Jac0xb.sol a par la même occasion estimé qu'une leçon pouvait être tirée de cet effondrement soudain. En effet, alors que les NFT sont une création en lien avec le Web3, il remarque que « des collections hébergent encore les métadonnées sur [Amazon Web Service] », le service centralisé de Cloud d'Amazon. Et l'on peut observer les désagréments liés à cette dépendance.
Ces problèmes de décentralisation pourraient encore faire parler à l'avenir. Une partie des NFT reste en effet hébergée sur des serveurs privés (40 % selon des chiffres de ClubNFT) et court donc le risque de connaître un jour les mêmes mésaventures.
Source : Coin Telegraph