De nouveaux appels à une régulation plus stricte des crypto-monnaies ont été lancés en Allemagne.
Et cette fois, c'est la BaFin, régulateur des marchés financiers d'outre-Rhin, qui demande la mise en place de mesures de contrôle renforcé.
Le laisser-faire n'a pas fonctionné
C'est un fait connu. Nombre d'organes de la finance traditionnelle ont la dent dure contre le secteur des crypto-monnaies. Il y a encore quelques semaines, la Banque centre européenne produisait un nouveau brûlot sur son blog où elle expliquait que le Bitcoin était inutile, polluant, et seulement tourné vers la spéculation.
Cette fois, c'est le président du gendarme financier allemand BaFin, Mark Branson, qui y est allé de sa petite critique. Après le dernier scandale de la chute de FTX (dont le fondateur Sam Bankman-Fried vient d'être arrêté), il a estimé que l'approche du laisser-faire était un échec. « Laisser simplement l'industrie se développer comme un terrain de jeu pour adulte » aurait été une erreur.
Pour éviter les excès, mais aussi aider le secteur à se développer correctement, il estime ainsi qu'il va falloir appliquer de nouvelles règles. « Nous avons vu le monde autorégulé. Ça ne marchera pas », a-t-il remarqué.
La nécessité d'une « solution mondiale »
Mark Branson a plusieurs fois par le passé fait montre d'une certaine défiance envers le monde des crypto-monnaies. Il expliquait ainsi le mois dernier dans une interview pour le site de la BCE que « tous les business models des cryptos n'étaient pas sérieux ».
« Les vagues d'innovation, comme nous le savons, entraînent également des profiteurs et des escrocs », avait-il alors ajouté. Et afin qu'un « printemps des cryptos » suive ce qu'il estime être son « hiver » actuel, il se fait l'avocat de régulations plus sérieuses pour cette classe d'actifs.
Un effort qui devra passer par une coopération internationale. « Le point le plus important est que [le secteur] n'a pas seulement besoin d'une solution européenne. Il a besoin d'une solution mondiale », indique-t-il ainsi. Une main tendue en direction des organismes internationaux ?
Source : Reuters